La vie d'une Quiche

Avenir

Je ne sais pas ce que je veux faire plus tard. Comme métier. Et sincèrement, ça me stresse. Des gens ont une idée de ce qu’ils veulent faire depuis toujours, d’autres préfèrent un domaine à un autre et finissent par trouver leur voie, et d’autres encore ne s’intéressent véritablement à rien et aucun métier ne parait emballant à leurs yeux. Et c’est justement dans cette catégorie que je me place. Je n’aime pas vraiment la prépa littéraire. Il faut se rendre à l’évidence. Je n’aimais pas non plus la terminale S. Et peut-être qu’entre temps, ma vision des choses a évolué, mais en aucun cas je ne suis emballée par ce que je fais. Si c’était à refaire, je le referais, mais uniquement parce que j’aime la personne que je deviens petit à petit. Mais je n’aime pas ce que je fais.

Je ne sais pas ce que je veux faire après la prépa, et ça me perturbe. Tous les autres ont une idée de ce qu’ils veulent faire après, ou au moins à quel métier ils se prédestinent. Moi je ne sais rien de tout ça. Je balance des idées un peu au hasard pour rassurer mon entourage, faire semblant d’avoir un projet et qu’on me fiche la paix avec tout ça, mais en réalité, je ne sais pas du tout ce que je veux faire.

Je n’ai pas de passion. J’aime écrire, certes. Mais jamais je ne vendrais de livres… Pourquoi ? Tout simplement parce que je ne termine aucun de mes "livres" et de deux, j’aurais trop peur de les soumettre à une maison d’édition de peur de me faire rembarrer. Je ne supporte pas l’échec. Je ne fais rien sans avoir la quasi-certitude de pouvoir réussir. Et je sais qu’on ne peut pas mener de vie sans prendre de risque, mais je n’aime pas prendre des risques qui remettent en doute mes "capacités mentales". J’aime croire que je suis douée. Je ne veux pas qu’on remette ça en question. C’est stupide, mais c’est comme ça. Du coup, j’admire les gens qui parviennent à prendre ce risque et qui réussissent à percer alors que rien n’était joué d’avance. Je les admire et je les jalouse terriblement… Eux ont un courage que je n’aurais jamais. Eux ont une détermination qui me fait horriblement défaut. Eux sont réellement motivés, moi pas.

Quand j’essaye d’imaginer ma vie plus tard, je me vois dans un bureau, derrière un ordi à travailler avec d’autres gens. Je ne gagnerai pas un salaire astronomique, mais suffisamment pour avoir une vie confortable. Des horaires pas trop contraignant qui me permettraient de mener ma vie personnelle à côté sans problème. Ce n’est pas très excitant, mais très sincèrement, je pense que c’est ce qui me correspondrait le mieux. Seulement, il faut que je trouve dans quelle voie je veux m’orienter…

Tout ce que je demande, c’est partir sur Paris. C’est marrant de voir à quel point j’aime cette ville. Je ne voudrais pas vivre là-bas toute ma vie, mais y passer une partie de ma jeunesse, ça oui, ça me plairait bien…

Bref, question orientation, je suis autant paumée que quand j’ai décidé en première de ne plus être pharmacienne…