La vie d'une Quiche

21 ans...

Et voilà, on est le 8 Janvier. J’aime ce jour autant que je le crains. Chaque année, je redoute le moment où je m’aperçois, qu’au final, à force de me faire aussi discrète que possible, j’y parviens plutôt bien et du coup je ne laisse aucune trace dans la vie des gens. Je suis celle qu’on oublie. Celle dont on ne remarque pas l’absence. Celle à peine bonne pour combler l’absence de quelqu’un d’autre. Je sais qu’il y a des gens qui m’aiment et qui tiennent à moi. Mais ce n’est jamais assez. Ce n’est jamais ceux dont je voudrais attirer l’attention. Parfois, je m’énerve à être comme je suis. Pourquoi est-ce qu’il m’est aussi difficile de m’attacher de façon durable à quelqu’un. Pourquoi ai-je si peur de prendre ce risque ? Pourquoi suis-je une putain de refoulée émotionnelle ? ! Sérieusement, je m’aime beaucoup, mais mon incapacité à aimer les gens m’exaspère…

Ce soir, j’ai dit à un gars que j’irais le voir, il habite pas loin. Et il s’appelle Jeremy. J’aime bien les "j" je crois. Même si en général c’est galère. Et puis ce weekend, normalement je vais voir Bibou. C’est pas sûr, mais ça me ferait du bien de le voir. Je l’aime bien Bibou...
Sinon je recommence à parler avec Clem', c’est vrai qu’il est vraiment cool comme mec, même si quand même un peu trop collant à mon goût. Et parfois il part dans des "délires" un peu trop réels à mon goût, mais bon…

Bon, là je déprime un peu quand même et je ne sais pas trop pourquoi… Heureusement qu’Emanon -alias Jimmy- est là pour me remonter le moral. Et il le fait sans s’en rendre compte, c’est cool. Je l’aime bien Emanon et puis il a une femme et un enfant, donc ça fait comme avec Felon, mais en moins obsessionnel vu qu’on ne se parle pas tant que ça. Je commence à grandir, un peu.

En même temps, je me sens tellement vide que les gens ont beau faire de leur mieux et être le plus présents possible, ce n’est jamais assez ou jamais ou comme je veux. J’ai beau chercher, la seule fois où j’ai presque réussi à combler ce manque, c’était avec Felon. Lui était toujours là et c’était rassurant. D’ailleurs, il fut le deuxième à me souhaiter mon anniv'. Ca m’a fait plaisir. Puis il y a eu Porky, Micky et Val'.

En fait je déteste mon anniversaire. Parce que j’ai l’impression de ne compter pour personne ce jour-là et ça craint. Je me sens seule, je suis seule et là je voudrais juste avoir un copain pour me blottir contre lui, pour sentir sa présence contre moi. Je suis seule, plein de gens voudraient m’aider à ne plus l’être et moi je les repousse tous. Je suis une parfaite imbécile.