La vie d'une Quiche

Aaah la vie...

Cette année, j’ai fait beaucoup de nouvelles découvertes, sur la vie, sur les gens, mais surtout sur moi-même parce qu’au final, ma petite personne, c’est toujours ce qui m’a intéressé, m’intéresse et m’intéressera. Je suis totalement narcissique et je suis en totale admiration devant moi-même. C’est stupide, je sais. Mais je me trouve fascinante : je suis comme un aimant à durée limitée. J’attire constamment les gens autour de moi, mais quand ce n’est pas moi qui me détache d’eux, ils finissent de toute façon par me lâcher. Mecs comme filles. Simples amis comme amis avec bénéfices. Je suis toujours entourée, mais jamais par les mêmes personnes, famille exclue.
Bref, en gros, mon don pour foirer toutes mes relations de quelque nature que ce soit me fascine.

Cette année, ma plus grande déception est mon échec total en prépa littéraire. Il n’y a pas à dire, la littérature théorique, ce n’est pas pour moi. Ca ne l’a jamais été et je ne comprends pas pourquoi j’ai cru que ça pourrait marcher alors que le niveau attendu était hors de portée pour moi. Je passe mon temps à me sous-estimer et là, alors que ça aurait été le moment idéal de me sous-estimer, j’ai fait le contraire. Logique quand tu nous tiens…


Bref, un échec scolaire signifie aussi création d’une tension entre mon père et moi. Père qui a tout de suite pensé que suite à ça, je ne foutrais plus rien de ma vie et finirait caissière à Auchan. Ce qui me fait mal là-dedans, c’est que mon père n’a pas pensé que cet échec signifiait juste que le littéraire n’était pas ma voie et que je pourrais tout de même faire d’autres études. Il a tellement perdu foi en moi. D’ailleurs, je ne sais même pas s’il a déjà cru en moi… En mon frère oui, mais pas en moi. Pendant un moment je pensais l’avoir cerné, mais je me rends compte aujourd’hui que non. Mais ce n’est pas de sa faute, je sais qu’il fait de son mieux avec moi. Le problème, c’est qu’on se ressemble trop tous les deux. On attend à chaque fois qu’il soit trop tard pour se dire les choses et comme ça ne pète jamais vraiment, on reste tous les deux avec nos non-dits. Heureusement que ma mère est là pour crever l’abcès...

Du coup, vu que malgré tout je ne sais pas exactement ce que je veux faire comme études après - à vrai dire, je n’en ai pas la moindre idée - j’ai décidé de partir en Angleterre à la rentrée comme fille au pair. Ca peut être une expérience intéressante et surtout, je parlerais et comprendrais l’anglais après. Et ça, c’est fun. Enfin, pour ça, il faut que je trouve le courage de faire toutes les démarches...

Sinon au niveau des relations, j’ai vraiment tout foiré ces derniers mois… D’abord avec C., puis J. et M. Sans parler de F. dont je n’avais pas vraiment saisi les intentions. Je suis tellement maladroite, tellement pas douée avec tout ça et je sais que c’est de ma faute. Je ne dirais pas que je précipite tout, je ne suis pas assez entreprenante pour ça, mais je n’essaye pas de ralentir les choses, et ça c’est mal. Je passe pour une fille facile après ça. Je suis une fille facile d’ailleurs et personne ne veut quelque chose d’un peu près durable avec une fille facile. Ca résiste pas assez à la tentation… Le truc, c’est que je fais ce qu’on attend de moi. Si l’on me dit que je suis une allumeuse, je me comporte comme telle. Si l’on me dit que je suis immature, je me montre immature. Je suis un caméléon, je me transforme selon les dires des gens. Je ne manque pas de personnalité, ce changement constant c’est ma personnalité, c’est ça le truc… Mais ça, personne le comprend, je n’ai pas envie qu’on le comprenne de toute façon.

Du coup, je laisse tomber pour le moment l’idée d’une relation sérieuse. Quel est l’intérêt de toute façon puisque je pars en Angleterre dans deux petits mois - si tout se passe bien - ? Aucun. Alors à la place de chercher le "Grand Amour" comme une fille stupide et niaise, je vais plutôt essayer de me faire des amis digne de ce nom. Des amis peut-être pas comme l’entend la conception habituelle, mais des amis tout de même. Juste essayer de m’intéresser à des gens plus de quelques semaines. C’est tout ce que je demande dans l’immédiat…

Je le dis à chaque fois, mais qu’est-ce que c’est bon d’écrire !