La vie d'une Quiche

Je suis sérieusement désabusante...

Je n’ai jamais compris/ne comprends toujours pas/et ne comprendrais jamais comment les gens font pour réviser, sérieusement, avec acharnement et motivation… Sérieusement, j’ai arrêté de réviser à partir de la sixième. Dès que je suis tombée sur plus intelligent que moi en fait… Jusqu’en sixième, j’étais première partout et en tout -sauf en sport, parce que moi et le sport...mwahaha- et à partir de la sixième, à partir du moment où j’ai eu une moyenne en-dessous de 18, j’ai "laissé tomber". Bon, bien évidemment, j’étais loin d’être la dernière. Au collège j’ai toujours eu les félicitations, je n’ai jamais eu une moyenne générale en-dessous de 15 et j’ai eu mon brevet mention très bien. N’empêche que je n’étais plus première. Du coup, je ne voyais pas l’intérêt de perdre mon temps à travailler si ce n’était pas pour être la meilleure.

C’est très simple, il y a des gens qui sont motivés par le challenge, qui cherchent sans arrêt de nouveaux défis, qui essayent tout le temps de repousser leurs limites. Et moi je ne fais définitivement pas partie de cette catégorie. J’ai toujours aimé les choses simples. Réussir simplement sans faire le moindre effort. Je suis flemmarde, feignante, paresseuse et tout ce que vous voulez. Mais le pire, c’est que je suis ambitieuse. Le mélange le plus pourri de tout l’Univers. Je manque de motivation, de détermination et de hargne. Pourtant, quand j’arrive à m’y mettre, on ne m’arrête plus. J’aime le travail bien fait. Du coup, si on me laisse le choix, je préfère ne pas travailler. Ma copie blanche de géo le prouve parfaitement : je préfère ne rien écrire plutôt que de perdre mon temps à écrire des choses fausses. C’est stupide, c’est sûr, mais je fonctionne comme ça. Si ça n’est pas parfait, ça ne sert à rien de le faire. On ne peut pas faire plus simple comme logique…

Du coup, depuis la sixième, je laisse les choses se faire. Quelques fois, je travaille, et évidemment, ça porte ses fruits. C’est-à-dire, qu’en effet, quand je bosse, mes notes augmentes. Mais je ne suis pas pour autant "la plus forte"... Du coup ça me décourage et j’abandonne et me contente du minimum. Il y a certaines matières cependant où je sais que je suis l’une des plus forte, du coup, ça me booste. Le latin en est un parfait exemple. La seule matière où j’ai réellement eu l’impression de progresser cette année est en latin. Maintenant, je suis presque capable de comprendre un texte en latin sans le moindre dictionnaire et ça, en début d’année, ce n’était vraiment pas pensable. Et si je réussis en latin, c’est uniquement parce que dès le départ je faisais partie des trois plus fortes. Et maintenant je suis deuxième, bref, ce n’est que du bonheur. Pour toutes les autres matières, j’ai laissé tomber. En troisième j’ai été la meilleure en français du début jusqu’à la fin. En fait, c’est tout à fait moi, si je fais partie des meilleures dès le départ, je garderais toujours cette place, par contre, si je me trouve au milieu au début, il y a plus de chance que je perde des places en cours d’années…

Bref, tout ça pour dire que demain j’ai mon épreuve d’espagnol, je n’ai pas révisé et je ne sais pas si je compte le faire dans un futur proche…

De toute façon, pour le moment, je me concentre surtout sur le CV et la lettre de motivation que je dois envoyer ce soir à Tonton Ab. Parce que ouais, j’ai de la chance, la fille qui s’occupe des demandes de job est une amie à lui et du coup elle veut bien mettre en avant mon dossier, à condition que je l’envoie dans les temps… Enfin, de toute façon, là, c’est surtout Maman qui m’aide à rédiger -à distance, forcément- et Papa balance quelques idées de temps à autres. C’est marrant, mais comme ça, je ne me trouve pas tant de défauts… Oui parce que bon, je suis flemmarde, mais si je sais qu’il y a de l’argent au bout, tout de suite, ça motive les troupes… Si on nous payait pour les études, sûre que j’aurais de bien meilleurs résultats… Réussir pour réussir, ça ne m’a jamais intéressé s’il n’y avait rien à la clé. Bon, d’un autre côté, celui qui réussit ses études à plus de chances de trouver un boulot bien payé que celui qui ne fait rien… Mais pour le coup, je me repose aussi un peu sur ma chance… Ne sait-on jamais, ça me réussit bien, parfois…