La vie d'une Quiche

La vérité, c'est que j'aime être seule...

J’ai parlé vite fait avec C. ce matin. J’ai rapidement arrêté de lui répondre vu qu’il ne faisait que de me parler de l’amie "coincée" qu’il avait voulu se faire hier soir, mais qu’il n’avait pu se faire vu que celle-ci était en pleine "reconstruction" suite à une rupture avec son copain.

Et dire qu’hier il me demandait si ça me disait qu’on se mette ensemble… C’est pour ça que je ne me fais plus de fausses idées à son sujet. C. est un type génial, un peu trop cru à mon goûts dans ses propos, totalement obsédé et parfois un peu lourd, mais il reste quand même quelqu’un de génial qui se débrouille plutôt bien pour réconforter et me faire réaliser certaines choses sur moi-même. Le problème, c’est que lui et moi, on est bien trop semblable. Quelque part, je suppose qu’on tient un peu l’un à l’autre, mais se l’avouer à soit ou à l’autre serait une preuve flagrante de faiblesse. Et un moyen direct de se prendre un vent. C’est pour ça qu’on passe notre temps à parler de sexe. Parce qu’amener la discussion sur un autre plan serait trop risqué. Dès qu’il me fait un compliment sur ma personnalité, il est obligé de faire tout de suite derrière une réflexion salace sur mon physique. Et en fait, je fais exactement la même chose avec lui, mais de façon plus subtile tout de même. Je suis peut-être un peu "décoincée", mais il y a de nombreux mots que je ne peux me permettre d’écrire ou de prononcer.

Bref, c’est un peu chiant cette manie de constamment tout dédramatiser par des réflexions salaces. Et puis je comprends pas l’intérêt de me parler de son amie sérieusement… Soit c’était pour me faire comprendre qu’il ne fallait pas que je prenne trop au sérieux sa proposition d’hier -ce que je me suis bien gardée de faire- ou alors pour me rendre jalouse… La technique qui marche le moins au monde. Je ne suis pas réellement jalouse comme fille. Possessive, oui. Mais jalouse, non. La différence ? Si on cherche à me rendre jalouse, je ne perdrais pas mon temps à piquer une crise ou à pleurer sur mon sort, je serais simplement vexée de ne plus être au centre de l’attention et donc j’irais chercher cette attention chez quelqu’un d’autre. C’est triste à dire, mais je ne sais pas dire les choses aux gens. De toute manière, on dit que les gens ne changent pas, donc autant ne pas perdre son temps à leur reprocher des choses qu’ils ne pourront et voudront changer dans tous les cas. Donc, je pars voir ailleurs si l’herbe est plus verte, tout simplement. Et oui, je regrette. C’est clair que je regrette, que je ressens une certaine nostalgie, mais au final, je vis plutôt bien avec.

J’ai un peu du mal à saisir ce que C. attend exactement de moi en fait. Parce qu’il me "court" après depuis pas mal de temps en fait. L’année dernière en Mars il avait totalement arrêté de me donner le moindre signe de vie jusqu’en Mai, le 5 très exactement, je m’en souviens parce qu’on allait au resto avec Mamy Mady pour fêter son anniv' et celui de Sarah. Puis à partir de ce fameux 5 Mai, il n’a pas arrêté de me relancer. Se faisant à chaque fois envoyer balader. Mais il est toujours revenu et je lui ai toujours répondu. Je suis stupide en fait… Mais à la limite, je peux comprendre ma réaction. C. c’était le premier garçon qui semblait réellement s’intéresser à moi quand on se parlait au début, qui ne faisait pas d’allusions salaces et tout et tout, et ça a été gâché à partir du moment où on a couché ensemble… Du coup j’aurais dû savoir qu’entamer une relation en couchant avec quelqu’un, ce n’était pas terrible. Enfin, d’un autre côté, le sexe, c’est super important dans une relation. Du moins, ça l’est pour moi. Si le feeling passe pas à ce niveau, j’ai pas envie d’être constamment frustrée… Et autant dire qu’avec C., ça passe hyper bien. Et je suppose que c’est réciproque. D’un autre côté, je ne peux pas réellement savoir pour C.. Non, parce qu’autant pour moi, lui est fixé à ce niveau parce que je continue de lui parler alors que j’ai des propositions un peu partout, mais lui, visiblement, il a pas un succès fou avec les filles. Alors je suis peut-être un choix de secours… Et ça, c’est pas fun. Autant avec G., S., Ben' et Val' c’est flatteur, autant C. c’est un peu comme Mika, mais en pire. Enfin, j’ai jamais pu savoir si Mika mentait ou pas sur le succès qu’il pouvait avoir. En même temps, il faut dire que c’est un beau parleur à défaut d’avoir un physique ultra attirant.

Enfin, je ne vais pas me prendre la tête avec C. plus longtemps, au pire, comme je l’ai dit, ce n’est pas le seul… En fait, c’est exactement ça le problème : je ne veux pas avouer que je tiens à lui plus que je ne le crois et du coup je lui fait comprendre que ma liste est longue et qu’il est juste dans la "moyenne haute" et donc il n’est pas si important que ça. Et du coup, lui me fait le même coup… C’est plutôt équitable en y réfléchissant bien…

Sinon, aujourd’hui en emmenant les garçons à leur "game on" spécial foot, j’ai pu constater que l’un de leurs entraîneurs était juste trop sex'... Avec des yeux bleus à tomber… Et le pire, c’est que je lui plais et si ça ne mène strictement à rien, c’est juste trop cool de plaire à un mec comme ça… En plus, j’ai eu le droit à un "See you later" alors qu’il n’a absolument rien dit à la fille qui était sortie avant moi. Yeaah ! Boostage d’ego total pour le coup ! Sérieusement, il était tellement craquant avec son sourire parfait que je me suis sentie stupide avec mon jean trop grand, mes reebok un peu trop dégeulassées par mes parties de foot répétées avec les garçons et mes cheveux attachés n’importe comment. Du coup, en rentrant j’ai pris une bonne douche, j’ai pris mon courage à deux mains pour démêler mes cheveux et je me suis même maquillée avant d’aller rechercher les garçons à 15h… J’ai honte.

Et dire que je ne le verrais plus jamais à partir de demain 15h… Ma vie est triste. D’un autre côté, c’est mieux comme ça. Il ne m’aura pas réellement entendu essayer de parler anglais pendant plus de quelques secondes et comme ça il gardera une bonne image de moi. Ouais, c’est pas plus mal comme ça. En tout cas, dieu qu’il était sex' !

Vendredi, comme je ne garde pas les petits -techniquement...-, j’essaierai de faire du vélo. Ca me gave d’être aussi peu endurante. La dernière fois, je me suis vraiment déprimée… Finalement, le sport obligatoire à l’école, c’était une bonne idée. Ne plus en faire pendant mon année de prépa et cette année fut l’une des pires idées que j’ai pu avoir… L’année prochaine, peu importe ce qu’il se passe : je m’y remets sérieusement. Faudrait juste que je retrouve mon souffle quoi… Pour le moment, j’ai juste les poumons qui s’enflamment après cinq minutes un peu trop intensives… C’est triste… En plus, Maman m’a parlé de cardiologue la dernière fois alors faut que je fasse gaffe.

Le sport est mon ami… Purée, plus de dix ans de thérapie personnelle "anti-sport" à détruire, ça va être compliqué… Mais je dois bien ça à mon corps. Et à ma santé. Et à moi-même.

Ah ouais, au départ j’écrivais parce qu’aujourd’hui, je me suis rendue compte que si j’avais eu des amis ici, en fait, ça m’aurait gavé. Parce qu’avoir des amis, c’est avoir certaines obligations envers eux et je déteste les obligations. C’est pour ça que je m’arrange toujours pour être dans un groupe d’amis. Comme ça, je m’arrange dès le début pour leur faire comprendre qu’on ne peut pas compter sur moi. La vérité c’est qu’on peut compter sur moi, mais je n’aime pas qu’on le fasse. C’est stressant de savoir que quelqu’un nous fait confiance… J’ai peur de décevoir après et je n’aime ni avoir peur, ni décevoir. Donc je n’aime pas qu’on compte sur moi. Donc je n’aime pas avoir d’amis. Donc au final, je suis plutôt bien ici sans personne qui risquerait de placer sa confiance en moi…

D’un autre côté, ça me manque de ne plus avoir quelqu’un pour me raconter sa vie, ses problèmes, ses rêves et tout et n’importe quoi en fait… Il faudrait que j’essaye de choper les nouvelles au pair arrivantes dans le coin cet été pour essayer de m’en faire une amie…

La vérité, c’est que j’aime être seule, mais pas tout le temps…