La vie d'une Quiche

La vie, c'est magique !

C’est marrant, mais je repensais à tout ce que j’avais imaginé sur mon futur étant petite et ce qui s’était ou non réalisé. Les écarts sont immenses. A vrai dire, ma vie actuelle ne correspond en rien à ce que j’avais pu imaginer plus jeune…

Déjà, j’aurais dû faire des études de médecine pour devenir pharmacienne. Et durant ces années d’études, j’aurais dû vivre dans une coloc' géniale avec ma cousine et d’illustres inconnus géniaux avec qui je me serais éclatée comme une folle. Dans ce même laps de temps, j’aurais trouvé l’amour de ma vie. Celui avec qui je partagerais tout, avec qui j’irais faire de longs voyages un peu à la bohème, juste pour le plaisir de voyager, sans avoir de projet défini. Juste partir loin, et tous les deux. Bien évidemment, j’aurais réussi avec brio mes études et j’aurais trouvé un boulot sans la moindre difficulté.

Bon, après ça, l’idée que je me faisais du futur était plus floue. Je m’imaginais, forcément, me poser avec mon chéri, adopter quelques animaux, faire des enfants et en général, j’arrêtais de me projeter à ce moment-là. Quand j’étais petite, la vie se "terminait" en quelque sorte à partir du moment où on avait des enfants. Enfin, pas la vie au sens propre du terme, mais je savais qu’à partir du moment où l’on avait des enfants, tout changeait. Et je savais aussi que je n’avais pas le recul nécessaire pour ne serait-ce qu’imaginer ce que ça fait de faire passer une vie avant la sienne. Au sens le plus stricte du terme.

Je me suis toujours imaginée comme étant une future maman extraordinaire. Maintenant, je me demande si je m’en sortirais aussi bien que je le pensais étant petite, mais déjà, une chose est sûre, j’aimerais mes enfants. Je les aime déjà même s’ils n’existent pas encore.

Adolescente, j’avais un peu bousculé cette vision. Déjà, je ne me voyais plus faire d’études mais tout plaquer pour vivre au jour le jour. Profiter à fond et ne penser qu’à moi. Rien qu’à moi et mes envies. Pendant une période, j’ai vraiment cru que c’était ce que je voulais. Je ne voulais pas vivre pour les autres mais vivre seulement pour moi.

En Angleterre, voire peut-être un peu avant, je me suis rendue compte que, finalement, je ne pourrais jamais être heureuse en étant égoïste. Parce que malgré ce que je pensais et ce que je voulais, j’ai désespérément besoin des autres. Bon, peut-être pas "désespérément", mais j’en ai besoin. Beaucoup. Et du coup, petit à petit, j’ai retrouvé la vision du futur que j’avais étant petite. Peut-être avec des études différentes, une envie de coloc' disparue, mais finalement, tout le reste concorde.

Des fois, je trouve ça triste de faire "un peu le mouton" et de perdre de vue mon envie de quitter les sentiers battus. D’un autre côté, comme je l’ai toujours dit, je ne fais pas exprès d’être "originale" juste pour ne pas faire comme les autres. Je ne fais pas comme les autres quand j’ai envie de faire autrement, mais si mon point de vue rejoint celui de la masse, je ne vais pas aller à contresens juste pour ne pas faire comme les autres. Je fais ce que je veux quand j’en ai envie et puis c’est tout.

On dit souvent qu’on ne fait pas ce qu’on veut dans la vie, mais je m’arrange pour faire le plus possible ce que je veux. La vie est trop courte pour s’imposer des limites inutiles et pour faire plaisir aux autres. Et puis dans l’absolu, on peut faire ce que l’on veut dans la vie, il faut juste avoir le culot et le courage pour. Rien d’impossible en soi en fait…

Enfin, ce que je trouve génial, c’est que petite, je me rêvais une vie future et maintenant, je me rends compte que j’ai la chance de vivre ce rêve. Tout n’y est peut-être pas parfait, mais je trouve ça tout de même magique.

Ma vie est géniale et je n’en voudrais d’une autre pour rien au monde. Tout n’est peut-être pas toujours palpitant, mais au moins, ça me convient.

Par contre, si ma vie si géniale voulait bien me donner un stage, je serais infiniment reconnaissante… Vraiment. Vraiment du beaucoup je dirais même !