La vie d'une Quiche

Need some sun

Être une fille, c’est douloureux. Vraiment. Je crois que je ne m’en étais jamais réellement rendu compte avant samedi… Samedi, j’ai souffert comme jamais. J’ai d’ailleurs été réveillée par une douleur. Lente et sinueuse, dans le bas du ventre. Comme si j’avais mes règles, sauf que je ne les avais pas. La douleur allait et venait comme des vagues s’échouant sur la plage. C’était plutôt désagréable, mais plutôt supportable. Pendant un moment, je me suis dit que, peut-être, mon stérilet avait un peu bougé. Par je ne sais quel miracle, ça aurait été possible. Puis je me suis dit que, peut-être, j’avais fait un énorme déni de grossesse pendant 9 mois et là, j’allais accoucher. Mais non. Rien de tout ça. Du coup, je suis repartie me coucher. Vers 12h, Maman est revenu de chez le médecin avec Papa (la pauvre, elle s’est fait une entorse à la cheville en glissant sur le sol mouillé en allant chercher le courrier mercredi soir et elle n’avait pas pu aller chez le médecin avant) et du coup je lui ai dit que j’avais un peu mal au ventre. Et pile à ce moment-là, une immense douleur comme je ne l’avais jamais connu a pris place au niveau de mon ovaire gauche (enfin, j’pense que c’était ça, ça faisait comme une crise d’appendicite -supposition, je ne l’ai jamais eu…- sauf que c’était à gauche. Et c’était terrible…). Pendant 5h. Pendant 5h j’ai souffert non-stop. Rien ne me soulageait. Ni être allongée, assise, debout, tordue dans tous les sens. Rien. Et je ne pouvais rien faire à part essayer de souffler calmement pour atténuer la douleur. Mais c’était innefficace. Complètement inutile. Du coup, je me suis dit que j’allais faire ce que je sais faire de mieux quand je ne suis pas bien : dormir. Mais impossible de sombrer dans le sommeil avec cette douleur perpétuelle et de même intensité. J’ai passé les 5h les plus longues de ma vie…

Maman a dit que c’était l’ovulation. N’empêche, si c’est ce qu’on ressent en pire pendant l’accouchement, ça risque d’être difficile. Très très difficile… Non parce qu’à la limite, une douleur qui va et qui vient, je peux gérer. Mais CA ! C’était...juste terrible. J’arrive même pas à poser de mot sur cette douleur. Quoiqu’il en soit, une chose est sûre, je n’ai jamais eu aussi mal de toute ma vie.

Puis c’est parti d’un coup vers 17h. J’avais pris vers 16h 2 Nurofen et un cocktail à base d’huile essentielle en tout genre fait par une Sa’ très inquiète sur les conseils de Maman et Mamy Mady qui étaient avec elle au téléphone. Visiblement, ça a fonctionné. C’était un peu long, mais tout de suite après, j’ai sombré dans le sommeil, plus que soulagée de ne plus souffrir. Et je me suis réveillée vers 20h en entendant Sa’ au téléphone avec Maman. A ce que je comprenais, Maman insistait pour que Sa’ me réveille, mais Sa’ ne voulait pas de peur qu’après je ne parvienne plus à me rendormir à cause de la douleur (je pensais lui avoir dit que je n’avais plus mal avant de m’endormir, mais visiblement, j’ai dû rêver cet épisode…), du coup, je me suis levée pour rassurer tout le monde.

Ils sont mignons à tous s’inquiéter comme ça pour moi. Des fois, je trouve ça triste que tout le monde ne puisse pas avoir une famille aussi exceptionnelle que la mienne. Sérieusement, je ne sais pas ce que j’ai pu faire d’aussi génial pour mériter une famille comme ça. En tout cas, je suis bien contente de me rendre compte de la chance que j’ai. Et plus je lis des trucs ici, plus j’entends les histoires des gens que je côtoie et plus je me dis qu’une famille comme la mienne c’est loin d’être la norme… De toute manière, on a toujours su qu’on était en dehors de la norme. Tous les 5 cinq. Et plus tard, je sais que je voudrais être exactement comme Papa et Maman. Ils nous ont donné la meilleure éducation possible et je souhaite donner la même à mes enfants. C’est marrant, en général, on dit toujours que les enfants essayent de faire les choses différemment de leurs parents (même si au final ils retombent souvent dans les mêmes travers), mais moi, je ne veux rien changer. Rien du tout. Parce qu’on a eu une enfance franchement heureuse.

Sinon, j’ai réussi à tenir promesse ce weekend. En partie en tout cas… J’avais dit à Bouh, ya deux semaines il me semble qu’on s’appellerait vendredi pour ouvrir notre Nuoobox ensemble, mais finalement, comme on l’avait pas encore reçue, on a remporté ça. Et puis samedi j’étais dans l’incapacité la plus totale de parler à qui que ce soit donc dimanche, quand j’ai vu le sms de Bouh me disant qu’elle l’avait reçue (moi-même je l’avais reçue la veille vu que Maman était venue me l’apporter dans la chambre avant que la douleur ne s’empare de mon ventre), j’ai eu pendant un court instant la flemme de Skyper avec elle. Parce que j’ai toujours la flemme. Puis je me suis motivée et je lui ai envoyé un sms après ma douche (vers 13h donc) pour lui dire que j’étais dispo. Et on s’est appelée. Et j’étais heureuse de la voir aussi épanouie. Bouh, à mes yeux, c’est une petite merveille de la nature. Pendant quelques années, j’ai vraiment cru qu’elle allait tourner dépressive, que plus le temps passerait, moins on aurait de points communs et pendant un moment, c’était vraiment ça. Et comme je ne suis définitivement pas une bonne amie, je me suis éloignée. Parce que bon, j’aime bien remonter le moral des gens de temps en temps, mais quand les gens ne font qu’aller mal, ça me mine le moral et je me mets aussi à déprimer alors que, techniquement, tout roule pour moi.

Alors j’ai pris la décision égoïste, il y a quelques années, d’éviter les personnes qui me plombaient mon moral. Malheureusement, Bouh en faisait aussi partie… Je n’ose même pas compter le nombre de fois où elle m’a écrit que ça lui faisait mal que je l’ignore ainsi et que mon manque de soutien lui était intolérable. Mais moi, à cette époque, je me foutais pas mal des autres. Tout ce qui comptait, c’était ma petite personne et les mecs qui s’intéressaient à cette petite personne… SI je regrette ? Pas vraiment… Si ça se trouve, si je l’avais soutenu comme elle le souhaitait, elle s’en serait peut-être sortie, mais pas toute seule et du coup, ça n’aurait pas été pareil. Là, au moins, maintenant, elle sait qu’avec de la volonté, on peut parvenir à tout. Et cette évolution me fait tellement plaisir.

Du coup, lors de cette petite conversation on a décidé de partir toutes les deux en Italie, à l’aventure, fin juillet. Et ça promet d’être cool ! Parce que pour une fois, on ne connaît personne sur place et donc on va vraiment devoir se débrouiller toutes seules comme des grandes ! Et puis cette fois, j’y vais vraiment avec la volonté de faire des trucs. Pas juste de glander derrière mon pc comme j’ai l’habitude de le faire chez moi… Bref, cette fois, on se fait de vraies vacances avec des sorties qui nous plaisent à toutes les deux et puis on y va pour s’amuser quoi ! Du coup je suis contente et ça me donne vraiment envie de partir loin de Paris et son ciel tout gris tout moche. Je comprends pas pourquoi les gens continuent de croire que Paris est la plus belle ville du monde… Ca pue, il fait moche et les gens font la gueule. Youhou, trop magique !

Bon, maintenant il va falloir que je me renseigne sur les trucs cool à faire en Italie… Puis que je refasse ma carte d’identité parce que sinon ça risque d’être difficile de sortir de France… Et faut aussi que je pose mes congés… Idéalement, je veux poser du 27 juin au 1er juillet et du 20 au 29 juillet puis ensuite encore une semaine fin août (pour le mariage de l’oncle de le Chéri). Purée, du coup j’aurais pas pris tous mes congés… Ca a intérêt à être payé mine de rien tout ça, sinon j’ai la mort. Surtout qu’en ce moment je suis crevée… Ca m’aurait fait du bien une petite semaine de vacances à la maison…

Et puis sinon hier j’ai eu Lao au téléphone. Visiblement, soit il est juste insupportable en tant que petit copain, soit il a vraiment pas de chance avec les filles dont il s’entiche… A mon avis, c’est un peu des deux… C’est juste pas possible que les filles soient absolument géniales tant qu’ils ne se sont pas vu et dès qu’ils se voient, tout change… Ou alors, il est peut-être pas insupportable, mais c’est pas un bon coup au lit… C’est vrai que ça joue ça quand même… Bien pour ça que les histoires de virginité avant le mariage ça ne m’a jamais plu (enfin, “jamais” est bien grand mot… A partir du moment où j’ai su ce que voulait dire vierge plutôt…). Non mais sérieusement, je m’imagine tellement pas m’engager avec quelqu’un avec qui le sexe c’est “bof”... C’est pour ça que, de toute façon, peu importe comment se serait passer les choses, jamais j’aurais pu sortir durablement avec G. Parce que c’était pas assez...intense. Bref, je suis bien contente de ne pas avoir à connaître ça avec le Chéri. Non parce que, vraiment, ça m’aurait bien embêté que tout soit nickel comme actuellement entre nous, sauf le sexe… Et là je commence à comprendre pourquoi certains mecs trompent leur copine… Bwarf, ça craint.

Ce soir faut que je me couche tôt. Je pense que, dès que je rentre, je vais dormir. Je suis crevée. J’ai mal à la tête et je suis vraiment crevée. A 17h30 au plus tard, je pars. Et puis je mangerai pas ce soir. Tant pis. D’façon, ça ne peut pas me faire de mal. Un seul repas par jour, ça suffit bien largement, nan ?

Et puis sinon, grâce à Nuoobox j’ai découvert un site : Herbie. C’est plutôt sympa. Dès que je reçois mon salaire, je claque 60€ dedans. Le thé à l’ortie piquante a bien aidé à calmer la toux de Maman dimanche (le truc qui tombe à pic quoi) donc j’en ai acheté plein. Et puis ça a des vertues drainantes et tout donc c’est plutôt sympa. Et j’ai acheté d’autres trucs à côté. Faudrait que je perde du poids. Vraiment. Pas que je sois grosse, franchement, ça va, mais j’sais pas, j’me trouve molle… En fait, c’est pas que je dois perdre du poids, faut juste que je fasse du sport… J’en ai tellement pas le courage. Pas ce weekend là mais celui d’après, j’vais mettre les bouchées doubles avec le Chéri niveau sport de chambre. Avec un peu de chance, ça suffira… J’en doute, mais au moins, ça sera agréable… Vivement dans deux semaines !