La vie d'une Quiche

Parce que Dieu est un père absent, les humains des enfants gâtés et la Nature une mère débordée.

Ma vision des choses en une phrase.

Dieu -tel que les majeures religions le décrivent- n’est en réalité qu’un coureur de jupon. Il vole de femmes en femmes, déposent ses graines et s’en va vers une nouvelle conquête. C’est ce qu’il s’est passé avec la Nature. Elle s’est laissée séduire, elle est passée à l’acte, Dieu s’en est allé, les graines ont germées et nous voilà arrivés.

Le truc, c’est que la Nature n’arrive pas à s’en sortir. Ses enfants ne sont réellement que des fouteurs de merde qui ne cessent de s’auto-détruire, emportant leur mère dans leur déchéance. Et elle ne sait plus quoi faire. Alors parfois elle tente de les punir, de les prévenir en les soumettant aux catastrophes naturelles. Mais le mal est déjà fait, les enfants sont à présent incontrôlables. Le pire dans tout ça, c’est qu’une grande partie d’entre eux se plaisent à idéaliser ce père absent qu’est Dieu. Ils ne cessent de prier, pensant que leurs pensées pourront remonter à lui alors qu’au final, tout ça, ce n’est que du vent. Même si ce fécondeur existe quelque part, il n’en a strictement rien à faire de leurs prières. Il n’empêche que les enfants restent des enfants et ne cessent de voir des signes partout où il n’y a que du vide. Mais ces signes leur permettent d’espérer et de croire qu’un jour, ils pourront retrouver ce père.

Mais en attendant, la Nature, elle, essaye d’élever tout ce petit monde seule, mais comme le enfants, la plupart des Humains sont ingrats et ne font que l’humilier, la pousser à bout chaque jour un peu plus. La Nature est malade, elle dépérit, les enfants désabusés grandissent, leurs bêtises aussi, mais c’est bien la seule et unique chose qui grandit chez eux. Quant à Dieu, le père, il n’est qu’une ombre surplombant ce triste tableau…

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Ceci étant écrit, je peux en revenir à ma petite journée insignifiante. Comme prévu, après avoir écrit, je suis allée dormir et il s’est passé un truc vraiment bizarre. En me réveillant, je pensais qu’on était le matin et en regardant l’heure et en voyant qu’il était 12h55, j’ai eu un moment de panique genre "Merde, j’ai oublié de me réveiller et d’emmener les petits à l’école..." après ça, la réalité m’a rattrapé -pour une fois c’était une bonne chose- et je me suis rendue compte que j’avais déjà emmené les petits à l’école et que je me réveillais juste de ma sieste quotidienne.

Ce moment de soulagement passé, je me suis rendue compte que depuis… avant-hier il me semble, je me réveille assoiffée, je m’étouffe dans mes rêves et je pleure aussi. Enfin, j’ai juste l’impression de pleurer quand je suis dans un état mi-je dors, mi-je dors pas vraiment. En vrai je ne pleure pas. J’ai vérifié. Il n’empêche que c’est super désagréable comme sensation.

Bon, après avoir consulté un site de "Décrypter ses rêves" plutôt pourri, mais on fait avec ce qu’on a, avoir soif sans pouvoir l’étancher signifie "deuil et inquiétudes". D’accord, je suis peut-être pas mal inquiète pour vendredi. Pas tellement à cause de la présumée fin du monde -en plus c’est pas la fin du monde, mais la fin d’un monde ce qui a une signification tout à fait différente et bien moins apocalyptique selon moi-, mais parce que j’ai horriblement peur que les choses se déroulent mal vendredi… Genre, un train en retard, louper l’Eurostar, ne pas passer la douane parce que j’aurais oublié mon passeport ou ce genre de conneries quoi… D’ailleurs, ça me fait penser "Demain penser à vérifier que j’ai tous les papiers nécessaires pour partir..."

Quant à l’étouffement, ça à l’air plutôt positif… Ca signifierai "Rétablissement de la santé, ou succès qui suscitera la jalousie et l’envie d’autres personnes." Je prends. C’est cool de susciter jalousie et envie. Et pour ce qui est de pleurer, pareil "Est d’excellent augure. Cela annonce un évènement heureux." Bon bah visiblement, je n’ai plus à être si inquiète pour vendredi. Voilà qui est rassurant.

En fait, souffrir dans ses rêves, ça permet d’être heureux dans la vraie vie… Etrange, mais je prends. Tant que ça va en mon sens, je suis partante moi de toute façon.

Sinon, j’ai passé une journée plutôt pas mal. Les petits se sont plutôt bien comportés. Sauf quand T. a légèrement coupé je ne sais trop comment W. à la cheville et qu’ensuite il a fait un cirque pas possible jusqu’à ce que son père rentre, mais on a plutôt bien parlé tous les deux donc même si j’ai dû rester constamment derrière pendant un peu plus d’une heure, c’était mieux que de s’ennuyer assise sur le canapé en espérant que quelqu’un publierait quelque chose dans son journal pour que j’ai un truc à lire. Non, sérieusement, quand W. fait un effort, il est réellement très intéressant comme petit. Par contre, qu’est-ce que le temps est passé lentement aujourd’hui… Demain, ça devrait être plus rapide, parce que j’ai une tonne de chose à faire. Et franchement, c’est fou comme on peut trouver du réconfort dans le fait de ranger une maison… C’est presque inquiétant que j’en vienne à penser ça d’ailleurs. Enfin, peu importe.

Plus que demain, plus que demain…