La vie d'une Quiche

Une sorte de mépris...

En fait, j’ai un problème. Enfin, pas un réel problème, mais quand même… Mon problème c’est que je méprise de façon tout à fait naturelle tout le monde. Absolument tout le monde. Après il y a des degrés, des moments où je méprise plus que d’autres, mais de manières générale, j’ai cette impression tout à fait stupide que tous les autres sont de parfaits imbéciles à qui il faudrait mettre des claques de temps à autre. Voire très souvent en fin de compte…

Bien évidemment, ma famille est, encore une fois, à part. Je ne les méprise pas, eux, ils m’exaspèrent juste au plus au point de temps en temps. Et si j’ai toujours ce sentiment de "supériorité", il est quelque peu atténué avec eux. C’est surtout lorsqu’on "débat" sur des sujets où on n’est pas du même avis que j’ai, de nouveau, l’impression d’être bien trop...trop pour faire partie de cette espèce. C’est pas que je me sens plus intelligente. Le mot "intelligent" ne convient pas ici. C’est juste que j’ai l’impression d’avoir une plus grande vision globale que les autres. Ce qui est totalement et absolument faux vu qu’hier j’ai admis que je serais prête à sacrifier toute l’humanité si ça pouvait sauver les membres de ma famille, donc question "vision globale", je suis totalement limitée.

Quoiqu’en suivant ma logique, l’espèce humaine est loin d’être nécessaire donc on pourrait lui amputer une bonne partie de ses membres que ça ne changerait pas grand-chose.

Parfois, j’ai quand même du mal à me comprendre. Je suis partagée entre une sorte de bienveillance à l’égard de l’humanité et de l’autre côté, je hais l’humanité. Je la méprise pour ce qu’elle est, ce qu’elle croit être et ce qu’elle est capable de faire. Et ces raisons sont aussi celle pourquoi je la trouve admirable en de nombreux points. Et cette dualité, je la retrouve chez tous les gens que je connais, famille y compris cette fois. D’un côté, je les adore, je les admire et les trouve remarquable et de l’autre côté, je ne peux m’empêcher de les haïr, j’ai cette envie de leur faire mal, de les bouffer au sens propre du terme que je n’arrive pas à expliquer, et qui ne peut pas s’expliquer. C’est juste totalement irrationnel. Je suis juste totalement irrationnelle…

Heureusement que je suis quelqu’un qui réfléchit plus qu’elle n’agit quand même… Sinon je serais certainement enfermée dans un asile quelconque. Heureusement que je me tais. Heureusement que je ne dis pas à voix haute tout ce qui me passe par la tête. Heureusement que je garde ce côté sombre étroitement enfermé. Ce côté sombre que je ne libère que quand j’écris. Parce qu’il me semble important de laisser ces "désirs" s’exprimer. Ca me permet de me rendre à quel point c’est stupide et à quel point c’est dérangé. De cette façon, les désirs se taisent un peu, honteux de s’être fait affichés de cette manière et je peux continuer à parler aux autres sans avoir cette envie de les massacrer quand ils ne sont pas du même avis que moi.

Ca n’a rien à voir, mais je déteste les fumeurs. Sûrement l’une des catégories d’humains que je déteste le plus au monde. Avec les gens pessimistes. Les dépressifs et tous ceux qui se tuent tous seuls à petit feu en accusant l’Univers tout entier. Dans la globalité, je les déteste. Ils représentent tout ce que je ne peux plus supporter parce qu’ils me rappellent une époque où j’étais aussi stupide qu’eux. Après, il y a des gens qui ont de bonnes raison d’être dépressifs et d’être pessimistes, mais ceux qui le sont pour les mêmes raisons que j’ai pu me donner à l’époque sont juste complètement stupides. Je ne dis pas que je ne suis pas stupide, je le suis juste moins qu’eux. Très nettement.

Ce qui est marrant, c’est que dans les gens à qui il m’arrive de m’attacher sont souvent dans cette catégorie de gens que je dis détester : Val' en premier lieu, après il y a aussi Jack, j’hésite à placer Felon dans cette catégorie et il y en a eu d’autres, mais je ne leur ai pas parlé bien longtemps. Parce qu’en général, je suis naturellement attirée par ce genre de personne. Je ne sais pas si c’est dans le but d’essayer de les aider ou pour me dire qu’il y a plus méprisable que moi et qu’en fin de compte, je m’en sors bien, mais une chose est sûre, je m’en lasse très rapidement. Les seuls qui tiennent sont ceux qui ne se lamentent pas de trop sur leur sort. Là, je peux re-citer les trois mêmes. Parce que pour Felon, ce n’est pas moi qui me suis lassée la première. Pour une fois… Enfin, depuis le début, on savait que ça se terminerait sur "l’abandon" de l’autre. La question était : qui lâcherait avant d’être lâché. Je ne l’ai pas vu venir. C’est tout. Et avec le recul, je ne suis pas si vexée ou blessée que ça. Pas assez pour ne pas lui envoyer de message à son anniv'. Pas pour renouer, mais juste comme ça, parce qu’il m’a quand même pas mal aidé entre Janvier et Mars.

Bon, weekend de trois jours qui s’annonce, c’est toujours bon à prendre. J’espère qu’il fera beau comme ça je pourrais sortir me balader assez longtemps pour faire croire que j’ai une vie sociale. Peut-être que j’irais à Londres aussi… C’est pas réellement prévu, mais ça pourrait être pas mal.