La vie d'une Quiche

Migraine, Hibernation & Nouvel élan...

J’aime quand mon corps soutient mon esprit… Hier le moral était pas top, du coup, ce matin je me suis réveillée avec une migraine d’enfer. Et une journée au lit ! Une !

Franchement, mis à part qu’il faisait un temps merveilleux dehors et que j’ai dû fermer mes volets parce que, vraiment, le soleil n’est absolument pas le meilleur ami de la migraine, ça m’a fait beaucoup de bien cette journée à dormir, à dormir, à rêver, à méditer et à re-dormir. Surtout que grâce à ça, j’ai pu non seulement récupérer mes heures de sommeil, glander comme pas permis, mais surtout, me donner une bonne claque mentale sur mon comportement intérieur pathétique. Depuis que je suis toute petite, je me suis promis fermement de ne jamais déprimer à cause d’un garçon. Certes, c’est pas la promesse la plus facile à tenir, mais je peux au moins faire en sorte de ne pas me mettre dans des états ridicules à cause de ça. Sincèrement, je pensais à quoi ? Que c’était le grand amour de ma vie ? ! N’importe quoi… Je l’aimais bien. Mais j’aime bien beaucoup de gens… Et puis, je sais très bien que je m’intéresse à tout ceux qui s’intéressent à moi. Il suffit qu’on me prête un tant soit peu d’attention pour que je m’accroche comme une huître. Depuis très longtemps je suis en quête de reconnaissance, d’attention et j’aime tous ceux qui m’en donnent un peu. Un comportement somme toute très narcissique, égocentrique et assez lamentable… J’aimerais tellement être un peu plus autotélique, ne pas avoir besoin des autres pour me plaire à moi-même. Parce qu’en fait, mon majeur problème se situe à ce niveau : je me regarde trop à travers les autres. Et forcément, ça ne colle pas. Surtout que plus exactement, je me vois à travers leur regard comme je crois qu’ils me voient. Ce qui n’est absolument pas la même chose, puisqu’en essayant d’agir comme je pense qu’ils veulent que j’agisse, je me trompe la majeure partie du temps et je les déçois. Et je déteste décevoir les gens. Alors oui je joue des rôles, oui je ne suis jamais vraiment moi-même, et pour être franche, je pense que je ne sais même pas qui je suis vraiment une fois tous les masques retirés. Je ne fais qu’empiler les masques depuis… je ne peux pas dire depuis quand en fait… Mon déménagement à 8 ans ? Mon entrée au collège ? Mon entrée au lycée ? Ou bien avant tout ça ? Je n’en sais trop rien, une chose est sûre, je change de facette assez souvent en fonction des gens, du temps, de mes émotions. Bref, je suppose que tout le monde est un peu comme ça au final. J’aimerais bien être radicalement différente des autres, mais en lisant à droite à gauche certains blogs, certains journaux intimes en ligne, je constate que je suis finalement tristement commune, que je traverse les mêmes épreuves que les autres, que je ressens les mêmes doutes, et qu’en fait, on est tous plus ou moins -surtout plus- semblables…

Enfin ! Trêve de défaitisme ! Hier soir, j’ai eu une énième discussion avec J. qui m’a une énième fois convaincue d’aller le voir. En espérant que celle-ci soit la bonne… Jusqu’à présent -je le connais depuis juillet environ- j’ai toujours eu une bonne excuse -mes excuses sont fumeuses, je le sais et il le sait, mais passons - pour ne pas accepter. La première fois, en juillet, il m’avait proposé de passer me voir en Normandie chez ma cousine : j’ai refusé pour une raison toute simple, quand je suis avec ma cousine, je ne suis qu’avec elle. La pauvre, elle a déjà du mal à avoir de mes nouvelles alors si en plus quand on se voit je ramène des "amis", elle n’est pas sortie d’affaire… Ensuite il m’a proposé de passer le voir dans son nouvel appart' quand il a emménagé sur O****** : j’ai encore refusé parce que notre discussion s’était malgré moi axé sur un plan plus sexuel et je n’étais pas capable d’assumer tout ce que j’avais pu raconter (encore une fois, j’étais entrée dans le jeu pour ne pas décevoir...et peut-être aussi parce que je suis un peu une allumeuse...). S’en est suivi d’autres propositions que j’ai décliné à chaque fois. En même temps, avec J., on passe notre temps à "s’engueuler". Il m’accuse d’être joueuse, de ne pas tenir mes promesses et de lui poser à chaque fois des lapins. Certes, j’admets être un peu dégueulasse sur ces points, mais en même temps, je sais très bien que derrière ses "Je veux qu’on soit amis et bla bla bla", il ne veut qu’une chose : coucher avec moi. Il a été très clair là-dessus depuis le début. Mais je ne suis pas sûre de le vouloir. Pas qu’il ne soit pas à mon goût, mais voilà… Je sais pas, je le sens pas.

Quoiqu’il en soit, la semaine prochaine, il avait réussit à m’arracher un "Oui" pour le voir ce lundi à coup de "stpppppp chouchou :)" ; il était 1h40, je n’ai pas pu dire non… Mais je n’y suis pas allée. Hier soir, on a parlé pendant une heure. On s’est pris la tête, et finalement, j’ai accepté de le voir vendredi 30 mars. Le soir. Mais il ne se passera rien. Je ne veux pas qu’il se passe quelque chose. Le problème, c’est qu’il habite à une demi-heure de chez moi et que je vais devoir prendre le tram, mais vu que c’est le soir, le tram, y en a plus à 23h, et donc, je devrais dormir chez lui… J’espère qu’on s’entendra suffisamment bien pour pas qu’il me jette dehors, ça serait assez bête…

Cette fois, je compte vraiment y aller. Ne serait-ce que pour m’excuser des nombreux lapins que je lui ai posé… Maintenant, je que je sais ce que ça fait, je suis un peu plus sensible à la douleur que ça peut occasionner. Enfin, d’ici là, il peut encore se passer des choses… Surtout que je n’ai pas encore réglé la question du deuxième J. qui veut aussi coucher avec moi, même si je suis pas non plus très chaude pour ce plan là. Parfois, je me dis que j’aime bien me compliquer la vie toute seule en parlant avec des gens à qui je ne veux pas vraiment parler… Mais ça, c’est parce que je déteste n’avoir personne à qui parler par sms… Ca me rappelle que je n’ai pas de nouvelle de mon F. favori depuis lundi soir… Pas grave, il me reparlera quand il voudra, surtout que lui, c’est l’un de mes rares contacts dont le but premier n’est pas de coucher avec moi ! Avec tout ça, je me croirais presque irrésistible et peut-être que physiquement, effectivement, je corresponds à pas mal de fantasmes, mais le problème c’est que ce n’est que physique… Mentalement, ça ne colle pas. Trop timide, trop complexe, trop gamine, trop "trop" quoi…

En tout cas, tant pis pour C., c’est décidé, je passe à autre chose ! Mais bien évidemment, s’il refait surface, pas sûr que je l’ignore… Je l’aime vraiment bien moi quand même… Surtout qu’il embrasse vachement bien…