Dans le chaos je m'épanouis
15h56
Ce matin en arrivant au boulot, aucun logiciel ne fonctionnait correctement. Heureusement pour les collègues, j’étais de journée pour une tâche réputée ardue qui nous occupe toute la matinée. Les autres arrivent à 7h30 pour être dans les temps à 11h là où moi je peux débarquer tranquillement à 9h et avoir quand même terminé à 11h. C’est de notoriété : je gère.
Et du coup, ce matin, rien n’a fonctionné avant 10h57. Voire même un peu plus pour moi -genre 40 minutes de plus- parce que, bizarrement, ma session avait visiblement un bug au niveau du serveur donc l’informatique a dû intervenir. Mais malgré tout, à 12h36 j’avais tout terminé. Je suis l’efficacité même. Les autres me plaignaient en rigolant, mais en voyant que j’avais déjà tout fait à leur retour de pause déjeuner, ils étaient bluffés. Que voulez-vous, on est efficace ou on ne l’est pas. Et je le suis. Assurément. Et plus c’est le chaos, plus je suis performante.
Peut-être que c’est pour ça que je ne crains pas trop l’avenir. On nous annonce du pire et moi je m’épanouis dans le pire, donc quelque part, ça me convient. Même si ça me plait que moyennement de devoir envisager l’idée de peut-être mettre un frein à ma flemme…
Enfin bref, je gère à mort et je me dis que je gâche probablement mes capacités dans ce boulot. Probablement. Mais en vrai, je m’en fous un peu. J’aime ne pas avoir à penser au boulot quand je rentre chez moi. Une fois que je monte dans ma voiture, pfiou, les collègues, les bureaux, tout ça, ça n’existe plus, jusqu’à ce que j’y retourne. Et ça, c’est cool. Le jour où mon boulot commencera à me parasiter l’esprit quand je suis chez moi, je partirai. Je ne suis pas faite pour m’épanouir au travail. Le travail doit être uniquement alimentaire. Rien de plus, rien de moins.
Par contre, j’aurais préféré que ça tombe une autre journée parce qu’aujourd’hui j’étais : hs, nauséeuse et un peu énervée à cause d’un rêve que j’ai fait concernant le travail. PK me reprochait de ne pas l’avoir prévenu pour un email que je n’avais même pas eu le temps de lire et dont il n’avait pas pris connaissance et du coup il avait envoyé en banque un flux qui ne devait surtout pas partir. Et il me mettait tout sur le dos alors que je n’étais même pas de corbeille ce jour-là, je ne le vérifiais même pas donc je n’avais absolument aucun devoir d’être au courant de ça. J’ai pété un câble. Je me suis énervée comme je me suis jamais énervée envers une autre personne que Yo'. Et lui osait me regarder avec son petit sourire dédaigneux. Si le rêve avait duré un peu plus longtemps, je crois que je l’aurais bouffé. Littéralement. J’aurais arraché de mes doigts et mes dents son petit air suffisant. Je l’aurais broyé jusqu’à ce qu’il disparaisse.
Et c’est dans ce genre de moment que je me dis que c’est probablement une bonne chose que je ne m’énerve pas souvent… Combien de fois je me suis dit en m’énervant après Yo' qu’heureusement qu’on n’était pas aux USA parce que je lui aurais sûrement tiré une balle dans le visage. Ou combien de fois j’ai réprimé mon envie de me saisir d’un couteau pour le planter pour la misérable raison qu’il ne voulait pas me rendre mon pc… En réalité, heureusement que j’ai un grand contrôle sur moi-même parce que les images qui me viennent en tête parfois… Si on était dans l’univers de Minority Report, pour sûr je me serais faite tuée par prévention. Mon esprit est vraiment affreux quand il s’y met. Mais les gestes ne suivent pas, je me dis que c’est le principal…
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16h58
Du coup c’est enfin le weekend ! Je file chez moi et ensuite direction chez les parents !! ! Je vais enfin pouvoir me reposer ! Faut juste que je fasse un peu gaffe à ne pas me griller trop vite si je veux garder la surprise jusqu’à samedi soir…
Pourvu que Maman ne fasse pas une tarte aux poireaux. C’est désormais ma Nemesis de grossesse. Clairement…