La vie d'une Quiche

J-12

Dans 12 jours j’atterris à Watford et je vais me retrouver complètement paumée avec des gens à l’allure bien sympathiques mais que je ne connaîtrai pas. J’ai hâte, mais d’un autre côté, ça me fait un peu flipper. Enfin, ça je l’ai déjà dit et cette impression ne va pas me quitter d’ici là, mais de toute façon, je ne peux plus faire marche arrière. Je ne veux pas faire marche arrière. J’ai tellement de la chance que tout se soit bien passé comme ça alors que je m’y suis vraiment prise au dernier moment et que j’y croyais à peine. Sérieusement, quelles étaient les chances pour qu’on me choisisse moi ? ! Visiblement, peu importe le chiffre je suis prise.

Et plus j’en parle autour de moi, plus je me rends compte de la chance que j’ai. Je vais vivre quelque chose d’unique alors oui, peut-être que c’est un peu effrayant, mais c’est le prix à payer et je veux dire, une fois passée la première semaine, tout ira mieux après. Je suis du genre à m’adapter très vite, bon, le seul truc qui m’embête un peu, c’est mon incapacité complète à communiquer en anglais… Je sens que je vais galéreeeer ! Surtout que les enfants, ce sont des enfants… Ils ne sont pas réputés pour leur extrême compréhension et pour côtoyer assez fréquemment des enfants, je peux le confirmer. Enfin, avec un peu de chance - même si je ne compte pas trop là-dessus- je tomberais sur les perles rares… Au pire, peu importe, avec les enfants je gère, et même si on ne se comprend pas totalement, ça ne devrait pas trop déranger, après tout, je m’en suis bien sortie avec Adouni -ma cousine allemande qui avait à l’époque treize mois- alors ça devrait le faire avec des anglais. Autant je ne comprends absolument rien à l’allemand, autant l’anglais, je comprends tout de même un minimum.

Bref, le billet d’avion est imprimé, j’ai bien reçu mon contrat d’assurance que j’ai signé et renvoyé par mail, j’ai fait un petit coucou à la famille pour leur dire que j’étais dispo pour skyper avec eux d’ici mon arrivée et j’ai même trouvé mon bagage à main pour l’avion. Me reste plus qu’à trouver une valise, acheter des cadeaux pour les trois petits, faire le tri dans ce que j’emmène ou pas, acheter un adaptateur pour les prises -parce que si je ne peux pas utiliser mon ordi ou recharger mon portable, là je sens que je vais criser...- et puis ça sera bon et je serais prête pour le grand départ. Bon, et si je pouvais passer voir Val' à un moment, ça serait bien… J’ai pas envie de partir sans le revoir, même si on fait rien, j’ai envie de revoir cette saleté.