08h46

Ce soir je devais aller au sport, mais je n’irais pas. Depuis la semaine dernière où le Chéri a repris lui aussi le sport, on a fait l’amour que trois fois. Trois misérables fois. Certes, il y a eu le weekend entre, mais même samedi où on aurait éventuellement pu, il était trop HS à cause du sport. Et vu qu’on y va un jour sur deux, si c’est pas lui qui est fatigué, c’est moi et je m’endors misérablement en essayant d’endormir Youyou… Et ça ne peut pas durer trop longtemps comme ça. Visiblement, une semaine c’est le temps que je suis capable de tenir… Enfin, je peux tenir plus, à condition de ne pas l’avoir sous les yeux quoi. Bref, du coup, je ne vais pas au sport aujourd’hui, à partir de maintenant, je me cale sur les journées où lui aussi y va. Vu qu’il n’y va que le soir, ça ne dérange pas. Au moins il y aura toujours un jour où on sera tous les deux frais et dispo…

La naissance de Youyou n’a pas mit de frein à notre sexualité, ce n’est pas le sport qui va le faire quand même ! Surtout que le sport est censé améliorer cette sexualité au contraire… Le Chéri était prêt à nous laisser quelques semaines sans sexe, le temps que nos corps s’habituent à cette dépense inhabituelle d’énergie. Sauf que lui il peut se masturber tranquillement dans la soirée quand Youyou et moi ne sommes pas là ! Mais moi je ne peux pas vu que Youyou est justement collée à moi… Et puis j’ai déjà essayé sous la douche, avec le pommeau ou je sais pas quoi parce qu’il parait que c’est ultra cool, mais non, ça ne me fait pas grand-chose… Du coup, j’ai besoin du confort d’un lit pour faire ma petite affaire tranquillement, chose impossible vu qu’il y a mon bébé dans ledit lit… J’ai pas envie de lui créer un traumatisme quelconque la pauvre…

Enfin voilà, ça c’était ma décision d’hier soir, parce que je suis bien frustrée et j’aime pas ça.

J’ai plein de courbatures en plus, donc ça aide de se dire que je n’irais pas ce soir… Autant hier ça allait, mais aujourd’hui, je galère à marcher ou à lever les bras, c’est terrible. Je me dis que ça veut dire que ça travaille bien, mais je crois surtout que je ne me suis pas assez étirée et que je n’ai pas travaillé les muscles antagonistes ou truc du genre… En même temps, si je suis tout le temps dans l’approximation, ça n’aide pas. Et mes lectures en diagonales mettent en exergue un truc : je dois insister sur le vélo elliptique et en faire plus. Ou alors faire un jour du rameur et l’autre du vélo elliptique. Ça mobilise tout le corps donc c’est mieux. Moins de risques de se créer un déséquilibre comme ça.

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09h27

LB est venue me raconter un peu toutes les mésaventures de sa fille qui se faisait harceler au lycée et sur les réseaux. Et bah… J’espère sincèrement que ma Youyou ne nous fera pas tout ça… Mais bon, jamais je ne l’ai laissé dormir par terre parce qu’elle a fait un cauchemar et qu’elle voulait se rassurer dans le lit de ses parents, donc je me dis que ça devrait le faire. Voilà à quoi conduit le fait de briser la confiance en soi des enfants… Ils acceptent de fréquenter de mauvaises personnes en espérant grappiller des miettes d’amour et ils ne se rendent même pas compte que la relation est néfaste…

Je vais vite en conclusion ? Probablement, mais là, clairement, c’est une de mes théories pas tellement prouvée -bien que...- dont je suis intimement sûre. Plus on démontre d’amour et on prouve à nos enfants qu’ils peuvent compter sur nous à n’importe quel moment, mieux ils se portent et plus ils savent reconnaître leur propre valeur et stopper rapidement toute relation qui ne leur est pas bénéfique. Donc tout va bien pour ma Youyou.

D’ailleurs, hier, elle est finalement parvenue à s’endormir sans le sein ou être bercée. Ce fut difficile et long - 48 minutes exactement -, mais elle y est parvenue. Je ne retiens que le succès. Bon, après elle a voulu téter vers 2h, 4h et 6h, mais en même pas 5 minutes c’était plié donc ça va. Va falloir reproduire encore et encore du coup. Mais faut pas que je lâche, sinon c’est foutu. Ça ne me dérange pas trop de lui donner le sein dans la nuit, mais par contre, je ne veux plus qu’elle pense qu’elle est obligée de téter pour s’endormir… Bon, du coup, je me retrouve à faire de l’ASMR en murmurant "On ferme les yeux et on dort". A un moment je me suis hypnotisée toute seule et j’ai commencé à parler de Gwendoline, une fille avec qui je me mettais en TP de physique-chimie et de SVT en terminale dont la voix m’énervait profondément, mais sinon je l’aimais bien. A un moment -quelques secondes- j’ai percuté que je racontais n’importe quoi et j’ai repris mon mantra. Elle s’est endormie assez rapidement quand j’ai commencé à faire ça, mais c’était parce qu’elle était déjà bien crevée.

En tout cas, hier vers 18h40, après avoir lancé la pâte à pizza pour le repas du soir, le Chéri est parti à la salle de sport parce que L’Ami devait l’appeler dans la soirée donc il ne pouvait pas y aller à ce moment-là, et je me suis retrouvée en tête à tête avec minimoi. Et c’était plutôt sympa. On a fait du dessin, on a empilé ses gros cubes en cartons que Mamy M. lui a offert et je lui ai donné son bain. Ensuite on a joué un peu autour de son arche qu’on a transformé en cabane puis je me suis dit que plutôt que de lui faire manger pour la énième fois des pâtes avec la sauce tomates et les poivrons de la garniture de la pizza, j’allais plutôt lui faire les légumes pour potages parce que ça faisait longtemps, mais je les ai juste fait revenir dans une casserole avec un peu d’huile, à la fin on rajoute une noisette de beurre pour plus de goût et j’ai dû lui en refaire une deuxième assiette tellement elle a apprécié. Ça faisait plaisir de la voir dévorer ses légumes comme ça. Quand je lis tous les témoignages avec des bébés qui ne veulent pas de morceaux, pas de légumes ou je ne sais quoi, je me dis qu’on a de la chance avec elle ! En même temps, elle nous voit manger avec plaisir et appétit, donc forcément, ça donne envie de faire de même. Impossible de ne pas apprécier la nourriture en grandissant avec nous…

Le Chéri est rentré alors qu’elle finissait sa première assiette et il s’est mit à la cuisine, un peu dépité parce que je n’avais pas lancé la cuisson des poivrons. Je lui ai dit que j’avais hésité, mais que je me suis dit que si je devais le faire, il m’aurait envoyé un message… On sent cette charge mentale que je lui mets sur les épaules ? Mais bon, chacun notre tour on fait ce genre de choses donc c’est pas bien grave… Mais c’est vrai que la cuisine, c’est son domaine à lui, j’évite d’agir s’il ne me demande pas, de peur de faire une bourde, parce qu’il fait les choses d’une certaine façon et il n’aime pas trop quand on fait autrement parce que ça change tout. Et je ne peux pas lui reprocher vu que je suis pareille dans d’autres domaines. Genre, la cuisine aussi, mais au niveau de mes assemblages à moi. Genre la tartiflette, les lasagnes, les galettes bretonnes, c’est tout un process ! Enfin bref, on est juste des chieurs rigides sur des choses sans importance je crois ! Mais on va dire que ça fait notre charme… On en branle pas une, mais quand on le fait, on le fait bien !

Je me demande combien de fois j’utilise les mots "Mais", "Donc", "Parce que" et "Du coup"... Parfois je change mes phrases pour éviter trop de répétitions, mais -encore un...- souvent je laisse couler, parce qu’au pire -et un autre...- c’est pas bien grave, c’est pour moi tout ça donc -c’est vraiment maladif à ce niveau !- le plus important, c’est que je comprenne bien ce que je veux dire, peu importe la forme. En une phrase je suis capable d’en utiliser trois sur quatre quand même… Va falloir que je cherche des synonymes en fait. Enfin, j’ai lu quelque part, un jour, qu’utiliser des joncteurs de causalité étaient le signe d’une introspection -en partie- réussie. De ce fait -j’ai réellement cherché un synonyme à "du coup"...- je ne vais pas m’en priver !

J’ai du mal à dire si je suis réellement dans l’introspection ou pas en réalité. Je crois que je déblatère sur un peu tout ce qui se passe dans ma vie ou dans ma tête sans parfois prendre réellement de recul. Genre mes accès de "haine" -c’est un peu trop fort quand même… c’est plus un agacement exacerbé- envers IG. Je ne peux pas tellement dire que je prends du recul. Je crache juste tout ce qui me déplaît ici, et c’est tout. De toute façon, je ne l’apprécie pas suffisamment pour essayer de lui trouver des excuses ou des circonstances atténuantes comme je peux le faire pour le Chéri ou Youyou. Je ne suis pas assez souvent avec mes parents ou mes frangins pour que l’agacement soit suffisamment durable pour que j’en parle ici. En général, en deux-trois jours, j’ai le temps de zapper ce qui m’avait agacé. La plupart du temps, des petits trucs ridicules ou qui ne me concernent pas directement.

Comme ce weekend quand Yo' parlait de ses problèmes d’argent parce qu’il n’arrête pas de faire des micro-crédits pour avoir de l’argent rapidement -et facilement- qu’il rembourse grâce à d’autres micro-crédits et ça, ça a le don de m’énerver. Parce qu’il gagne plus que moi, qu’ils sont deux pour payer le loyer et qu’il n’a même pas de bébé ou de crédit voiture à rembourser alors comment peut-il galérer au niveau financier ? S’il fumait moins, il aurait sûrement plus de thunes… Bref, ça ça m’énerve parce que ça m’inquiète que mon petit frère se mette dans des situations pareilles. Alors oui, ce ne sont pas de grosses sommes, mais juste pour le principe, c’est inquiétant… Ça commence comme ça et petit à petit, ça prend des proportions qui nous échappe.

De toute façon, Yo' a toujours eu un problème avec l’argent. Un peu comme ça mais en plus problématique. Les deux sont de gros fans d’argent. J’étais comme ça jusqu’au lycée, puis en prépa j’ai amorcé un changement et mon année en Angleterre m’a réellement fait comprendre que l’argent, c’était pratique, mais qu’il ne fallait pas que ça conditionne notre vie.

Je l’ai vu avec SheMar -la mère de la famille dans laquelle j’étais au pair- qui avait commencé un travail ultra bien payé mais super prenant dans lequel elle ne trouvait ni le temps de manger le midi, ni le temps de profiter de ses enfants pour au bout de quelques mois le changer pour un travail moins bien payé mais où elle était plus présente. Et ça c’est ressenti dans l’humeur de toute la famille. Tout le monde était plus apaisé. Le père, AarMar, a toujours eu un boulot où il était assez présent. Plus que la mère au début, moins vers la fin, mais il était là quand même. Même si lui n’emmenait ni ne récupérait les garçons à l’école quand il ne travaillait pas… D’ailleurs, avec le recul, je crois qu’il était en télétravail, mais je ne connaissais pas trop ce principe à l’époque. Enfin, je ne le connaissais pas du tout même… Papa n’en faisait pas encore il me semble. C’est apparu quand j’étais en GEA. Il appelait ça les "journées business" lui.

Bref, je me suis dit à cet instant que l’argent, il fallait certes en avoir, mais que ma vie perso et familiale passerait avant tout le reste. J’aime pas suffisamment l’argent pour tout lui sacrifier. Comme dit le Chéri "à quoi ça sert d’avoir de l’argent si tu n’as pas le temps pour en profiter"... Donc là-dessus, je m’éloigne de mes frangins dont le but est de se faire un max de fric. Pour Yo' en cherchant un bon plan genre pari, crypto et compagnie, Sa' en s’épuisant au travail et moi, j’me contente de ce que j’ai. J’ajuste mes envies en fonction de mes capacités financières et c’est beaucoup plus simple. Vivre heureuse en se contentant de moins que ce que je pourrais avoir avec mes diplômes. D’façon, avec un autre boulot, je ne pourrais pas autant déblatérer ici sur ma petite vie inintéressante ce qui, ne serait pas une grande perte pour l’humanité- mais qui en serait une pour moi. Je vais tellement kiffer lire tout ça dans quelques années. Je m’aimerai pour avoir eu la bonne idée de faire mon grand retour. Surtout que, pour le coup, je ne pourrais pas me reprocher de ne pas être régulière… C’est dommage que ça arrive à un moment de ma vie où les choses sont plutôt calmes… Mais bon, je vais essayer de tenir le rythme durant ma prochaine grossesse que j’espère proche.

Même si une grosse partie de moi se dit que, ça serait mieux que ça arrive dans quelques mois, genre septembre histoire de pouvoir bien profiter de cet été et que les effets du sport commencent à se voir, une autre partie de moi espère juste tomber enceinte à chaque cycle en se disant, que ça ne changerait pas grand-chose au sport que je fais et qu’avec un peu de chance, les nausées me feront perdre autant de poids que quand j’étais enceinte de Youyou… Et puis surtout, Youyou pourra passer plus de temps avec sa ou son frangin.e avant de commencer l’école. Non parce qu’imaginons je tombe enceinte là, j’accouche en janvier -oh un capricorne comme moi !- donc ça ne fera qu’un an ensemble. Mais le Chéri se retrouvera à gérer deux enfants en bas âge tout seul pendant 4 mois… Alors que si je tombe enceinte en septembre, j’accouche en juin, je reprends le boulot qu’en décembre et du coup on est à deux pour gérer les deux enfants et la rentrée à l’école de Youyou… Ouais, en fait, ça serait vraiment mieux que je tombe enceinte qu’en septembre. Ça sera plus facile à gérer pour tout le monde concrètement.

Enfin, si j’avais ne serait-ce qu’une once d’influence dans cette décision, ça se saurait. En réalité, on va prendre ce qui arrive et puis c’est tout. Mais c’est vrai que rester sept mois à la maison avec ma famille, ça me plairait énormément… Rien à foutre du boulot concrètement. Au pire, s’ils sont pas contents, ils me dégagent. Je toucherai le chômage et ça me laissera le temps pour me former dans un autre domaine où je pourrais travailler principalement de la maison. Ça sera un peu effrayant, mais ça ira. Parce que je garde l’intime conviction que j’aurais jusqu’à la fin une vie douce qui coule de source. Les solutions se présenteront naturellement à moi et je n’aurais qu’à les saisir au gré des flots. Quitte à nager de temps en temps histoire d’accélérer un peu les choses, mais je reste persuadée que ça ira. C’est intangible, mais c’est mon ressenti profond. En dépit de tout ce qu’il se passe dans le monde, je suis convaincue que tout ira pour moi et mes proches. C’est tout. Comme si on était dans une bulle qui nous préservait des intempéries qui touchent les autres. Après, dans mes proches, il y a peu de monde… J’ai cette conviction pour le Chéri, ma Youyou et les autres à venir -InchAllah-, mes parents et les frangins. Pour les autres, c’est moins évident, je ne les côtoie pas suffisamment pour que cette protection imaginaire s’étende sur eux. J’en raconte de la merde parfois, mais le pire, c’est que j’y crois vraiment ! Enfin, ça ne peut pas me faire de mal on va dire.

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13h58

J’ai succombé à la vanité pitoyable des parents qui affichent sur les réseaux -dédiés quand même, c’est sur WeMoms...- les exploits de leur enfant… Mais j’ai cette délicieuse vidéo où on voit Youyou qui empile l’air de rien, bloc après bloc dans le plus grand des calmes, avec une assurance étonnante pour un bébé de son âge et qui dit non à sa mamy quand elle veut poser une pièce qui ne lui convient pas. Et cette vidéo dure 8 minutes, sur ses 8 minutes, j’ai dû sélectionner 45 secondes condensées -après accélération x3- en 15 secondes sur la vidéo finale et j’ai mis quasiment vingt minutes à me décider sur le passage le plus impressionnant… Je me sens un peu pathétique là quand même, mais une force plus forte que moi -que j’appellerai ego totalement déplacé- m’y a fortement poussé jusqu’à ce que je cède. Au moins c’est fait, je ne reviendrai pas dessus. Et puis c’est un moment glorieux que j’affiche, pas une chute ou une tête ridicule… J’ose tenter de minimiser mon geste en plus…

Comme je le disais un jour sur l’application, j’essaye de faire en sorte d’afficher le moins possible ma fille, mais parfois je craque, parce que je suis ultra fière d’elle et que je veux montrer ses exploits au monde entier. Et rien de mieux que des mamans avec des enfants de l’âge de Youyou pour reconnaître un exploit lorsqu’elles en voient un… Parce que le Chéri est fier de ce qu’elle fait, mais il ne se rend pas compte à quel point c’est extraordinaire ! A quel point un enfant de son âge n’est pas censé savoir faire ça aussi bien. Même nous adulte on y arrive avec moins de facilité ! J’ai essayé ! Avec sa rapidité, je n’arrive pas à monter autant de blocs ! Bon, peut-être que je ne suis particulièrement pas douée, bien que ça m’étonnerait, mais ma fille est réellement sensationnelle pour le coup. Et ce n’est pas parce que suis sa mère que je dis ça !

Enfin bref, ce qui est fait est fait, maintenant ça ne me taraudera plus. On va dire ça…

Bon allez, disons que si je craque trois fois dans l’année, ça passe. Et que des choses à son avantage. Les photos dossier où elle a de la bouffe plein la tête, c’est pour moi et son futur chéri… Non, c’est juste pour moi.

J’ai mangé ma part de pizza plus deux petits œufs en chocolat -sur les 4- que m’a filé LB et j’ai encore faim. En plus, maintenant que je sais que mon estomac ne rétrécira jamais, je suis dépitée. Suis-je condamnée à avoir faim de 11h jusqu’à 18h chaque jour de ma vie ? Ou est-ce qu’un jour mon corps apprendra à être rassasié avec moins d’apport de nourriture ? J’imagine que si je persiste, c’est la deuxième option qui l’emportera, mais pour le moment, je dois subir la première. Ça me fait bizarre de m’infliger ça de mon propre gré. Mais bon, c’est pour mon bien. Je sens que c’est une démarche que je dois avoir si je veux m’éviter certains soucis plus tard. Et vu que j’ai une vie douce et tranquille, il me faut tenir. Ce n’est même pas en option. J’ai trop souvent retardé et là, cette fois, on y est. C’est le coche à ne pas manquer donc je ne le manquerais pas.

Si d’ici trois mois je me relis en me goinfrant d’un McDo, v’là la crédibilité… Non, sérieux, faut que tu tiennes ma petite. Pense à la honte de Youyou face à sa grosse maman qui se goinfre de fast-food toute la journée… Pas que je veuille élever ma fille dans la grossophobie, mais quand même, de base, j’ai pas le corps fait pour être grosse, donc je n’ai pas le droit d’infliger ça à mon corps. Si j’étais comme ça depuis toujours, je ne dis pas, mais là, je sais que ça devrait être autrement et que je ne suis comme je ne suis uniquement parce que j’abuse. Bon, après c’est clair qu’au tirage de la génétique, je me suis bien foiré parce que j’aurais pu tirer les mêmes gènes que Yo' et Sa' et là j’aurais été pépère. Même en mangeant des fast-food chaque jour qui passe… Aucune justice en ce bas monde… Mais bon, je ne vais pas souhaiter aux frangins d’être gros juste parce que ce n’est pas juste. A moi de m’adapter pour manger en fonction de mes propres capacités. C’est comme l’argent. Il faut s’adapter pour être en accord avec ses possibilités et cesser de vouloir se comparer à chaque fois aux autres. C’est dommage d’être capable de faire preuve d’une certaine sagesse à un moment et de l’oublier l’instant qui suit… Quoiqu’il en soit,contrairement à d’habitude : tiens Moi. S’il te plaît. Fais pas comme d’hab et abandonne pas à la moindre occasion…

Après, j’ai le droit de manger plus les weekends quand je suis chez les parents, le but n’est pas de se frustrer, mais la semaine, on fait gaffe. C’est juste une habitude à prendre. Rien qu’une habitude. Laisse toi quelques mois et tu verras que, finalement, on s’y fait… C’est comme remplacer la tartiflette par de la soupe. C’est pas fun, mais en vrai, c’est suffisant. Et parfois c’est même surprenamment bon. Essaye juste de résister un tout petit peu.

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16h29

Encore 30 minutes pour faire mon temps… J’suis un peu dégoûtée, je voulais partir tôt aujourd’hui… Mais là, si je pars, je me retrouve à -40 minutes en fin de mois et ça c’est chaud… Faudrait que demain j’arrive véritablement à arriver plus tôt, mais ça c’est pas gagné…