La vie d'une Quiche

Les amis

Je n’ai eu qu’une seule meilleure amie de toute ma vie : Doriane. On était tout le temps collées ensemble de nos 5 ans à nos 9 ans. Après, j’ai déménagé et le temps à fait son oeuvre… La première année on s’est vu deux fois et après, plus rien. En fait, sur le coup, je n’ai rien vu. Elle me manquait juste à certains moments. Surtout quand je voyais deux filles toujours l’une avec l’autre. N’empêche que 4ans, c’est court. Suffisamment court pour que je ne reste qu’une vague amie pour elle, je pense, mais moi, je ne pourrais pas l’oublier. Même si je n’y pense pas si souvent que ça. C’est juste qu’après elle, j’ai été incapable de donner ce titre à quelqu’un d’autre. C’est très important pour moi de donner un nom différent aux personnes qui m’entourent. On dit souvent que personnes n’est irremplaçable, et bien, pas pour moi. Les gens ont un nom pour moi que personne ne pourra jamais remplacer. C’est comme ça qu’après tout ce temps, Doriane reste celle qui a été ma meilleure amie et toutes les autres très bonnes amies que j’ai eu à ce jour ne peuvent prétendre avoir un jour ce nom. Pourtant, des amies meilleures que Doriane, je peux facilement en citer trois : Morgan, Babouche, Linouille et Blanche. Mais rien n’y fait, elles ne seront jamais mes meilleures amies.

Après le déménagement, j’ai vraiment eu du mal à redonner de l’importance aux gens. Enfin, en y réfléchissant bien, je me demande si j’ai vraiment réussi à le faire un jour. Pas que les gens aient de l’importance pour moi, en général les gens deviennent rapidement important pour moi. C’est juste que je n’ai jamais vraiment su le leur montrer. Mais ça, c’est général. Je veux dire, je m’y prends plus ou moins bien avec ma famille nucléaire, mais déjà quand on s’étend aux cousins, on n’obtient des nouvelles qu’en me menaçant un peu alors avec mes amis… C’est juste catastrophique. Et je m’en veux. Mais c’est juste que j’ai tellement la flemme. Je n’aime bien parler aux gens que quand je les ai en face de moi. Au téléphone, sur Skype, sur Fb, par mail et autre, j’ai juste trop la flemme…

Mais malgré tout, je ne désespère pas d’avoir un jour un ami comme les héros de fiction peuvent en avoir. Un ami sur qui on peut toujours compter. Un ami qu’on a envie de voir. Un ami à qui on a envie de parler. Un ami qui peut juste vous comprendre un peu mieux que la majorité des gens. Et en fait, je me rends compte que j’aurais besoin de quelqu’un de tactile. Parce qu’en fait, je suis tactile moi aussi. C’est juste que je n’ose pas. La peur de se faire rejeter… C’est d’un commun.

En fait, je crois que je suis légèrement en train de déprimer un peu là.... Rien de grave, ça m’arrive tout le temps dans la fameuse période "fin octobre/début mars". Sauf que là, j’ai vraiment vraiment personne à qui parler. Pas que je le fasse énormément en temps normal, mais je sais qu’en cas de besoin, je peux le faire. Le seul truc, c’est que du coup, je me "réconforte" avec la nourriture. C’est presque obsessionnel. Je n’ai pas faim et je bouffe toutes ses saloperies que j’achète… Et comme je n’ai pas du tout envie de me lancer sur la voie de la boulimie et compagnie, je vais user de ma flemme légendaire -qui pour une fois pourra s’avérer utile- pour ne plus aller acheter des trucs. D’autant plus que je me suis rendue compte qu’à ce jour, je devrais avoir environ 500£ en poche et je n’en ai que 210£... Et oui, la nourriture à une livre par-ci une livre par-là, ça revient cher… Sans parler des vêtements pas chers, du nouveau casque/micro, de ma sortie à Londres et du fait que j’ai mystérieusement paumé mes 75£ de la semaine… Que l’on me pende… Bref. Il faut que je restreigne tous mes budgets jusqu’à Noël.