Monopolisation, le retour
8h55
Bon, je suis désolée, mais je suis dans une phase où je ressens le besoin d’écrire, même si je n’ai pas grand-chose à dire. Du coup voilà. Ça me stresse un peu de voir mon titre de journal - j’aurais pu trouver quelque chose de plus profond comme titre d’ailleurs, mais bon...- en majorité sur la page d’accueil, mais bon, c’est le jeu on va dire. Et en vrai, si ça me gave tant, j’ai qu’à laisser mes écrits en brouillon, mais la flemme de cliquer sur le petit carré. Mouais…
Bref, du coup, en réalité, là j’ai un peu de boulot à faire. Je peux laisser traîner jusqu’à la semaine prochaine, mais après j’aurais plus le choix de m’y mettre… Ça me gave un peu, j’avais pris le pli de ne rien faire moi… Enfin bon, on va dire que je m’y mets un peu aujourd’hui, au moins pour les chèques, et la suite ça peut attendre.
Mais là, j’ai envie de lire. Du coup, vu que je fais une pause sur les fanfics le temps d’avoir quelques chapitre de retard, je viens ici. Mais bon, niveau actualité, je suis à jour, donc je fouille les archives mais c’est un peu galère de trouver des journaux que je n’ai jamais lu et qui font plus de quelques articles. C’est pas grave, ça m’occupe.
Bon, en vrai, là je me suis replongée dans mon journal depuis hier. Encore. Mais cette fois j’ai commencé du début. D’façon, j’en ai déjà parlé hier. Ça me fait marrer, parce que quand je donne des pistes de ce que je recherche chez un homme -je voulais écrire garçon, mais les garçons ne m’intéressent plus maintenant...-, je me rends compte que je décris exactement le Chéri !
"Non mais c’est vrai, j’aime bien me faire vanner, j’aime bien qu’on me taquine et tout et tout, mais le problème des gens -souvent- c’est que quand tu les intéresses -physiquement parlant on va dire-, ils essayent de te brosser dans le sens du poil, ils sont adorables -trop adorables- et du coup, moi ça me gave. Je ne dirais pas que j’aime les conflits, mais j’aime bien les petites disputes, les petites prises de tête, celles qui n’ont aucunes réelles conséquences mais qui permettent de montrer que non, on ne peut pas toujours être d’accord sur tout et que chacun a son caractère et son opinion."
C’est pour tout ça que j’ai bien fait de m’accrocher en 2018, quand je commençais à en avoir ras le bol de cette vie de couple que je trouvais contraignante. J’ai bien fait d’essayer de me montrer conciliante -enfin, autant que je puisse l’être...- et de lui laisser du temps à lui aussi pour s’adapter. D’avoir baissé mes exigences intransigeantes et lui laisser un peu d’air. Merci à This is us pour la prise de conscience sortie de nulle part… Et peut-être aussi à un message d’ici que j’avais trouvé particulièrement injuste à l’époque et, qui avec le recul, n’avait que vocation à me faire ouvrir les yeux sur la situation.
Et puis c’est vrai, qu’en me relisant, je me dis que je ne me souviens pas que tout ait été aussi sombre à cette époque. Mais je devais écrire uniquement quand je saturais, quand ça n’allait pas, et donc forcément, le tableau était bien sombre d’un point de vue extérieur qui ne se référait qu’à ce que j’écrivais. Après, à l’époque, j’avais quand même une charge mentale hallucinante. Quand j’y repense, je me dis que le Chéri abusait quand même de me laisser faire la vaisselle quand je rentrais du boulot alors qu’il glandait toute la journée devant son pc. Et en plus à l’époque je cuisinais…
Mais… Si je veux tout remettre sur le tapis comme ça, il faut que je me souvienne comment j’étais à cette période aussi : je voulais qu’il fasse les choses à ma façon. Je repassais toujours derrière lui en mode "C’est bien ce que tu as fait, mais c’est comme ça que tu aurais dû faire". Dans ma tête, c’était pas méchant, je l’encourageais et tout. Mais il m’a fait comprendre que ça, c’était la bonne méthode pour éduquer son enfant, pas son chéri… C’est vrai, pourquoi MA méthode serait la bonne plus que la sienne ?
Alors oui, moi je fais la vaisselle de ce que j’ai utilisé pour cuisiner pendant que ça cuit, et une fois qu’on a fini de manger, je lave les casseroles et les assiettes. Mais si lui préfère tout nettoyer une fois qu’il reste tout seul, c’est pas plus débile… Au moins, on passe du temps ensemble.
En vrai, ça je l’ai totalement intégré qu’à la naissance de mininous. Parce que les 3 premiers mois, je passais mes journées sur notre tapis de gym avec minimoi pendu à mon sein. Et ça, toute la journée. Alors le Chéri gérait tout le reste. Monsieur Chat, la lessive, le ménage, les courses et la vaisselle. Et le tout, sans rechigner. Des fois je lui disais que j’étais désolée de ne pas plus aider et il me répondait "Tu as Youyou H24 avec toi, je peux bien faire ça." Et à chaque fois qu’il me disait ça, je l’aimais un peu plus. Surtout qu’il a toujours montré de la bonne volonté pour les changements de couche, on ne donnait le bain qu’à deux parce que je ne me sentais pas assez confiante pour faire ça toute seule et j’ai pu continuer à prendre mes douches de 45 minutes parce que, pendant ce temps là, il gérait minilui tant bien que mal, mais plus bien que mal, même si elle ne lui a vraiment pas facilité la tâche les trois premiers mois…
Bref, contrairement à d’autres femmes nouvellement maman, j’ai lâché mon besoin de contrôle à ce moment-là. J’ai décidé de faire pleinement confiance au Chéri pour la gestion du foyer et pas une seule fois je n’ai eu de regret. A part celui de ne pas lui avoir fait confiance pour ça plus tôt. Il faut accepter d’autres façons de faire, et les méthodes se valent, même si on ne les applique pas nous-même. Chacun fait les choses à sa façon et ça fonctionne, c’est le principal.
Au moins notre fille -et nos autres futurs enfants - grandira dans un foyer où chacun participe aux tâches, même si c’est vrai que sortir les poubelles et faire les machines, c’est plus la chasse gardée du Chéri et le passage du balai et plier le linge, c’est la mienne. Mais on se complète, c’est cool.
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11h00
Je viens de commencer à lire mes débuts en Angleterre.
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11h08
LB m’a interrompu pour que je vérifie un truc, du coup je sais plus ce que je voulais dire…
Ah si ! L’Angleterre. Je suis quand même nulle… A partir du moment où j’ai prévenu Shelley que j’étais bien rentrée en France, ils n’ont plus jamais eu de mes nouvelles… Au départ, je me disais "J’attends l’anniversaire de W.", puis j’avais la flemme, alors c’était à celui de T., flemme aussi, puis de O., toujours la flemme… Je voulais attendre Noël, mais du coup, je ne l’ai jamais fait… Tout en mentant plusieurs années à mes parents en leur disant "Oui oui, ils vont bien, les garçons grandissent bien". Puis un jour ils ont arrêté eux aussi de m’en parler…
Et voilà.
Pourtant, ils étaient réellement formidables. Tous. O. était si mignon, si énergique. Je me demande si Youyou lui ressemblera un peu niveau tempérament plus tard… Il voulait que j’aille le coucher en lui racontant une histoire. Un bisou et il s’endormait jusqu’au lendemain. Un vrai bonheur. T. était le plus facile des trois, le plus grand aussi, il essayait toujours de me faciliter la tâche avec ses frères. Un vrai aîné. Il me taquinait aussi, mais gentiment, il voulait m’apprendre des choses en anglais. W. est celui qui m’a donné le plus de fil à retordre. J’ai galéré avec lui au début. Vraiment. Puis il a fini par m’adopter, un peu. Il me posait beaucoup de questions sur ma vie. Un enfant très curieux. Très capricieux aussi. Mais je crois qu’il faisait surtout payer à ses parents leur absence. Dès que Shelley a changé de boulot et a eu plus de temps, l’amélioration fut nette. C’est aussi eux qui m’ont donné envie d’être présente pour mes enfants, plus tard.
Enfin, j’avais déjà cette vision de ma famille future, mais ils m’en ont donné confirmation. Tu ne peux pas faire des enfants et laisser d’autres personnes les prendre en charge pour combler ton absence. Ça ne fonctionne pas. A moins de vouloir des enfants détachés de la notion de famille qui me tient tant à cœur. Après, chacun élève ses enfants comme il peut, mais l’argent n’est clairement pas une priorité pour moi. Forcément, j’aimerai en avoir plus, mais je ne suis pas prête à sacrifier plus de temps pour ça que je ne le fais déjà. Mon temps passé auprès de ma famille est plus précieux que tout.
Et dire qu’à une époque je voulais me barrer, voyager le plus loin et le plus longtemps possible… En vrai, cette lubie me serait vite passée parce que je sais maintenant que je n’aurais jamais pu être heureuse comme ça. Loin de ma famille et manquer tous les événements importants ? Pas moyen. Mais le fait qu’ils me laissent l’occasion de le faire, ça m’a démontré que seul mon bonheur comptait à leurs yeux, ce qui m’a fait les aimer encore plus.
J’ai tellement d’amour en ce moment pour mes proches, j’ai peur que ça déborde de partout d’ici peu… Mais bon, c’est la meilleure alternative. L’amour est assez plaisant à ressentir lorsqu’il est dénué de toute jalousie, peur, colère et tout autre émotion néfaste. C’est bête ce que j’écris… "C’est cool d’aimer sans souffrir". Sans blague ?
Bref, j’aimerai bien savoir ce qu’ils sont devenus, dix ans plus tard… O. va avoir 13 ans, W. 16 et T. 19… Wow, ça me fait quelque chose de réaliser ça… Ce ne sont plus de tous petits garçons désormais… J’aimerai bien savoir à quoi ils ressemblent aussi, ils étaient tellement mignons plus jeunes…
Bah voilà, c’est ça de perdre contact pendant dix ans, après hop, tu n’existes plus dans leur vie et tu ne sais plus rien. Mais c’est de ma faute vu qu’ils n’avaient que mon téléphone anglais pour me contacter et en rentrant, il s’est déchargé, je n’ai jamais remis la main sur mon chargeur et comme c’était un vieux modèle, ça s’est arrêté là. Comme ça. C’est bête quand même… De toute façon, en toute franchise, même s’ils m’avaient contacté, est-ce que j’aurais pris le temps de répondre ? Rien n’est moins sûr…
Donc dans tous les cas, je n’ai pas de regrets à avoir parce que je sais que je suis comme ça. Je n’oublie pas les gens, enfin, pas ceux qui m’ont marqué, mais j’ai la flemme de prendre des nouvelles. Je suis nulle pour ça, et je ne fais même plus semblant d’essayer de m’améliorer. Ça déçoit tout le monde. Maintenant j’explique qu’il faut prendre ce que j’ai à donner sans essayer de gratter plus parce que je n’ai pas plus, et si ça ne convient pas, je n’oblige personne à rester. Je n’ai pas envie de faire des efforts à ce niveau-là, donc à moins que je change du jour au lendemain, ça ne changera pas et ce n’est pas grave. Ça ne me convient pas totalement, mais essayer de changer ça me convient encore moins. Entre deux maux choisis le moindre. C’est ce que je fais. Aussi simple que ça.
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14h36
J’ai bossé, ça m’a fait tout drôle… Mais du coup, c’est bon, je suis à jour. La semaine prochaine je pourrais de nouveau glander. C’est une bonne chose.
J’ai 2h17 à poser, parce que j’avais fait trop de temps en décembre-janvier (surtout décembre du coup). LB m’a donné l’idée de poser une après-midi quand je suis en télétravail. Comme ça ça m’évite de venir ici juste une matinée. C’est pas con… Je vais faire ça. Par contre faut que ce soit utiliser avant le 28 février, donc je ne peux faire ça que le dernier lundi du mois vu que ma cheffe revient lundi de congé. Ou alors je lui demande lundi pour lundi. Je ne suis de rien, ça peut se tenter… Je verrai.
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15h05
Cloche m’a proposé de prendre ma perm' ce soir, ça m’arrange parce que si je ne veux pas avoir trop de monde sur la route, je dois partir tôt. Genre dans 25 minutes… Du coup c’est cool de sa part ! Mais du coup, j’ai plus beaucoup de temps…
Bon, en vrai, j’ai pas grand-chose à dire. Je me lis et je me dis, que dans le fond, je n’ai pas changé. Je pense de la même façon qu’il y a presque dix ans et que mes valeurs fondamentales n’ont pas bougées dans iota.
Par contre, je vois que ça fait toujours plus de dix ans que je fais passer Bouh après. Inlassablement. Pourtant je l’aime, mais je ne sais pas, j’ai du mal à communiquer avec elle à distance. Mais de toute façon, je me faisais la réflexion une fois que je gardais plus facilement contact avec les gens que j’ai connu à distance qu’avec ceux que j’ai connu IRL. Parce qu’avec les premiers, la distance est la norme. Alors que pour ma famille, j’ai besoin de les voir en vrai.
Après, j’ai beau aimer Bouh, elle n’est pas un de mes piliers donc je m’en passe beaucoup plus facilement que le Chéri, mon bébé, mes parents et mes frangins.
C’est comme ça. Ça non plus, je ne le changerai pas. Je n’en ai pas les moyens de toute façon…
Bon, je m’arrête là pour aujourd’hui. Dans deux heures, je suis chez mes pareeeeeeeeeeents ! J’ai l’impression que ça fait une éternité alors que je n’y suis juste pas allée un weekend et je les ai vu en coup de vent lundi… J’abuse quand même…