La vie d'une Quiche

Ow p*tain...

Okay okay. Je suis très très mal barrée là. Et pour une fois, je n’exagère presque pas…

En fait, vendredi, tout s’est plutôt bien passé. D’abord ça s’est super bien passé avec Chris'. On s’est retrouvé devant le lycée Benjamin F., je suis montée dans la Scenic de ses parents -une fois qu’on eût trouvé la bonne- puis on est allé chez lui. J’ai dit bonjour à son père puis on est allé dans sa chambre. Il m’a expliqué deux trois choses sur le jeu Salem puis on a regardé la Cité de la Peur. Du coup on s’est bien marré. Et il est resté sage. Franchement. Il a rien tenté du tout, ça m’a fait plaisir qu’il ait pas juste balayé ce que j’avais pu lui dire à ce sujet. Après il a joué un peu au jeu dont il m’avait déjà parlé et qui ressemble vaguement à COD puis il était temps pour moi de repartir pour aller voir C.

Le truc c’est que son père avait prit la voiture donc on a dû prendre le bus, ce qui l’a vaguement agacé. Bref, on a pas mal parlé à ce moment. De moi, de pourquoi je pensais être une fille facile et ma difficulté à me mettre sérieusement en couple avec quelqu’un. D’après lui, je suis bourrée de complexes… Je crains qu’il ait raison… Et dire que je pensais être passée au-dessus de tout ça, il faut croire que non… Bref, il a été super cool, franchement. Je l’aime bien je pense, même s’il est un peu bizarre, il est super sympa. Et c’est le seul mec à qui je peux vraiment parler un peu près sérieusement. Enfin, autant que j’en suis capable. Je veux dire, avec Porky je parle de tout et n’importe quoi, mais surtout pas de moi. Mais avec Chris' je peux vraiment parler de moi. C’est bizarre.

Du coup, comme j’avais pas de liquide sur moi, Chris' m’a passé son ticket de bus qui était encore valable pour deux voyage "pour l’aller-retour" comme il me l’a fait remarqué. Sur ce on s’est dit au revoir, il était 18h40.

J’ai dû arriver chez C. vingt minutes plus tard. Sur le chemin je me suis rendue compte à quel point j’avais finalement super bien enregistré l’itinéraire en seulement deux fois et donc je suis arrivée à destination sans le moindre problème. Ca m’a fait bizarre de me retrouver face à lui après dix mois moins un jour très exactement sans rien hormis de nombreux messages sur badoo. Je me suis soudainement sentie très bête… Mais finalement, tout s’est bien passé. J’sais pas, j’étais à peu près à l’aise avec lui, malgré "notre passé" assez chargé… Enfin bref, on a regardé The Other Guys. Je lui ai fait croire que je connaissais pas parce que j’avais un peu la flemme de chercher un autre film vu qu’il semblait absolument vouloir me montrer un film que je n’avais jamais vu.

On a regardé pratiquement tout le film avant qu’il commence à me caresser et tout et tout. Et par contre, je ne changerai définitivement pas d’avis sur ça : qu’est-ce qu’il embrasse bien ! C’est le seul à pouvoir me mettre dans un tel état d’excitation rien qu’en m’embrassant… Et quand ses doigts sont descendues dans une région située plus au sud… Haaan quoi ! Je me sentais très gênée de l’état du canapé quand on a changé de position… Enfin bref. Sinon, c’est bon, je suis "fière" de moi, je me débrouille réellement bien avec ma bouche. Victoire personnelle. Après on est réellement passé aux choses sérieuses et ça me gave de devoir l’avouer, mais qu’est-ce qu’il est doué… Je comprends mieux pourquoi j’avais eu du mal à m’en détacher… Ca n’avait absolument rien à voir avec le fait que j’étais inexpérimentée et donc que je m’accrochais à lui comme à une bouée… Puis après on a regardé le Best Of de On ne demande qu’à en rire ou un truc du genre et on s’est plus ou moins assoupi devant.

Du coup à 23h30, Monsieur était fatigué et a décidé d’aller se coucher… Le truc, c’est que comme il me m’a pas invité, je suis restée sur le canapé. D’autant plus qu’il m’avait filé un sac de couchage ce qui pour moi signifiait "Tu dors sur le canapé". J’ai moyennement apprécié pour le coup… M’enfin bon, je suppose que ça ne partait pas d’une mauvaise intention vu que je lui avais dit que j’avais pour habitude de ne pas dormir avant 1 ou 2h du mat'... 'Fin bref, quoiqu’il en soit, j’ai passé la nuit sur le canapé à faire des rêves atrocement tentant surtout que l’acteur principal dormait dans la chambre à côté… En tout cas, les rêves étaient super bons…

En fait, j’aurais pas dû passer la nuit chez lui, comme ça on aurait évité l’incident catastrophique du lendemain…

Il s’est levé pour de bon à 9h et comme j’étais déjà réveillée depuis un moment, il m’a rejoint sur le canapé et on a regardé quelques minutes les programmes inintéressants du matin avant de se sauter dessus. Et c’était vraiment génial. Jusqu’au moment où il s’est rendu compte que la capote avait craquée… Et le problème c’est qu’il est un peu précoce… Et le problème c’est que je prends pas la pilule parce que j’aime pas l’idée de devoir prendre un truc quotidiennement… Ca nous a calmé tout de suite. Il s’est excusé, ce qui d’une ne servait à rien parce que ça ne pouvait rien n’y changer et de deux, il n’y était pour rien. Il s’est rhabillé et je suis allée dans la salle de bain.

J’ai essayé de me "nettoyer" ce qui était parfaitement inutile, je le savais bien, mais voilà, il fallait que je tente quand même. Et là, je lui en ai voulu, même s’il n’y était pour rien. Parce que lui, comme il me l’a si bien dit "Pour moi ça change rien, mais toi..."... Parce que ce n’est pas lui qui doit se morfondre pour savoir s’il a un risque ou pas de tomber enceinte -et juste ça parce que côté mst et hiv, on est clean tous les deux- à la suite de ce stupide truc… Et puis j’étais totalement paumée. Bien évidemment, j’ai tout de suite pensé au facile "suffit de prendre la pilule du lendemain", mais le truc, c’est que ça s’est avéré bien plus dur que prévu…

Après une vingtaine de minutes dans la salle de bain, je suis sortie et on a tacitement décidé de faire comme si rien ne s’était passé. On a parlé de ses plantes puis après je lui ai dit qu’il fallait que j’y aille parce que je devais acheter un truc pour ma mère. Il m’a accompagné pour me montrer rapidement le chemin puis on s’est fait la bise avant de se quitter. Histoire que je puisse bien tracasser toute seule comme une grande…

J’ai réussi à acheter les recharges téléphoniques pour Maman, mais j’ai pas pu me résoudre à aller en pharmacie pour acheter la fameuse pilule… Pourquoi ? La honte tout simplement… Et puis Maman connait tout le monde ici, je sais bien qu’il y a le secret professionnel, mais voilà quoi… Quoiqu’il en soit, je n’ai rien fait. Rien du tout. Et là, ça commence sérieusement à me hanter. D’autant plus que le 4 je retourne en Angleterre. Je sais absolument pas comment ça se passe là-bas, si jamais je dois avorter… Parce qu’il n’est pas question que je garde quoi que ce soit. Je ne suis pas prête. Je n’étais pas choquée pour de faux quand j’ai appris que Cl. qui a un an de moins que moi allait avoir un bébé. C’est juste que je ne m’imagine absolument pas mère pour le moment. Je ne m’imagine même pas enceinte ! Parce qu’une chose est sûre : je ne peux rien dire à Maman. Elle est contre l’avortement si ce n’est pas dans le cas d’un viol… Et je sais qu’elle ne peut pas décider pour moi. Mais je la connais et je me connais… Mais si ça arrive, je vais juste gâcher ma vie, celle du hypothétique bébé et ça serait juste terriblement pathétique.

Je me sens juste horriblement stupide en fait. "Tu ne fais que profiter"... Tu parles… Il y a bien une raison si les filles qui profitent de trop sont mal vu… En fait, c’est même pas une question d’être bien vu ou mal vu. C’est juste que je ne suis pas prête. Et cette histoire de pilule, ça rendait juste tout trop vrai. Mais là, je regrette. J’aurais dû me bouger les fesses et aller l’acheter. Mais j’ai pas pu. Je suis vraiment trop stupide. Maintenant je vais stresser, avoir ces horribles crampes d’estomac et m’inventer des signes pour tout et n’importe quoi… Si seulement on pouvait acheter la pilule du lendemain par Internet, tout serait beaucoup plus simple…

Néanmoins, cet incident aura au moins eu l’avantage de me donner le déclic pour me calmer sur tout ça. J’arrête tout en dessous de la ceinture à présent. Ca ne pourra pas me faire de mal… Mais j’ai juste été tellement conne pour ce coup… Alors là, comme "boucle bouclée", on peut difficilement faire pire je pense…