J’ai juste tellement envie de crier "Merci !", de faire la danse du bonheur en chantant "Hallelujah" a tue-tête ! Non, sérieusement, j’ai trouvé le courage de bouger mes fesses jusqu’à un supermarché pour acheter ce p****** fameux test de grossesse que je redoutais tant depuis quelques semaines et ce malgré le verglas qui a faillit me convaincre de faire demi-tour et de rentrer chez moi. Mais je devais savoir. Je devais savoir sinon j’allais continuer à psychoter et si je psychote, mes règles ne seraient jamais arrivées, du coup par panique j’aurais sur-compensé avec de la nourriture, du coup j’allais grossir ce qui forcément m’emmènerait à penser que j’étais enceinte et finalement je serais dans un état dépressif assez catastrophique… Bref, du coup, j’ai pris sur moi, j’ai essayé de ne pas trop penser à ce que pouvais se dire la caissière et le couple derrière moi et j’ai préféré stresser tout le long du chemin -et trente minutes c’est long...- en essayant d’imaginer ma réaction en cas de réponse "positive" -ce qui pour moi aurait été très négatif...-, mais en fait, je n’ai plus besoin d’imaginer ça maintenant.

Du coup, en rentrant je suis d’abord allée vider le lave-vaisselle, parce que si jamais la réponse n’était pas celle que je voudrais, je savais pertinemment que j’aurais autre chose en tête que de vider le lave-vaisselle et vu qu’Aa. est encore à la maison, autant se la jouer fille au pair modèle… Bref, une fois cette tâche achevée, j’ai pris mon test -après avoir lu vite fait comment ça fonctionnait- et je suis allée aux toilettes pour faire tout ça. Après avoir attendu cinq minutes - au lieu de trois- pour être bien sûre, j’ai enfin pu me sentir totalement soulagée pour la première fois depuis bientôt trois semaines.

Donc juste merci merci merci ! Merci à toutes les forces plus ou moins spirituelles que j’ai pu invoquer ces dernières semaines et puis merci à Dame Nature pour ne pas m’avoir faite hyper fertile ou bien merci pour ne pas avoir fait que C. soit hyper fertile… Je ne sais pas trop. En même temps, je comptais bien sur sa consommation passée de drogues, de cigarettes et d’alcool pour ne pas être enceinte, mais parfois, connaissant ma "chance", voilà quoi… 'Fin bref, c’est juste génial.

N’empêche, ce que j’ai pu penser ces dernières semaines ne changera pas : pas question de recoucher avec qui que ce soit avant d’être sûre que ça soit le bon. C’est bon, je me suis bien amusée, maintenant je redescends sur Terre, tant que je ne me résoudrais pas à prendre la pilule, je peux laisser tomber l’idée de faire quoi que ce soit de trop poussé -et vu que j’ai tendance à m’échauffer un peu trop vite, ça réduit clairement les possibilités- avec qui que ce soit vu la fiabilité un peu douteuse des préservatifs… Comme on dit, chat échaudé craint l’eau froide… Alors là, ça ne peut pas être plus vrai.

Au final, ce n’est peut-être pas plus mal. Réfléchir plus avec ma tête et moins avec...mon utérus...-cette phrase est vraiment bizarre...-, ça ne peut qu’être qu’une bonne leçon. Mwarf, qu’est-ce que c’est bon le soulagement…