Jamais deux sans trois...
Ouais, bon, j’ai rien d’intéressant à écrire, je le sais pertinemment, mais je ressens quand même le besoin d’écrire. Certainement parce que j’ai pas vraiment le temps de faire autre chose en une heure… En fait, si, j’ai largement le temps de faire plein de choses en une heure, mais je n’en ai pas envie. J’ai envie d’écrire… Le truc, c’est qu’il va falloir que je trouve de quoi meubler parce que j’ai pas grand-chose à dire…
Du coup, j’ai regardé vite fait ce que j’avais pu écrire un peu l’année dernière… En vrai je comparais mes périodes d’activités et je suis tombée sur mon article du 31 mai dernier que j’ai relu. Et je suis retombée sur le sonnet que j’avais écrit plus ou moins à la va-vite pour le français et en le relisant, j’ai pu constater que ce que j’avais écrit reflétait exactement comment je me sentais à cette période.
L’avenir incertain se brise à son passage
Elle ne sait que choisir, elle ne sait où aller
Rapidement elle se retrouve enfermée
Dans un monde sombre où elle perd tout courage.
Tous ses doutes l’encerclent et bousculent sa cage
Qui ne cesse de tanguer sans jamais se casser.
La prison de songes la maintient isolée
Depuis tant d’années qu’elle a perdu toute rage.
Mais un jour, un doux rayon de soleil l’atteint.
Elle se relève et défait enfin ses liens
En voyant la clarté faire tomber la nuit.
Ses doutes et ses peurs s’évaporent sans détour.
Dès lors son destin est de nouveau sans ennui
Et le soleil éclaire chacun de ses jours.
Le premier quatrain c’était ce que je ressentais depuis la troisième. Tout était noir et j’avais énormément de mal à capter la lumière dans ma vie alors qu’avec le recul, je m’aperçois qu’il y avait eu une tonne de lumière. J’avais juste des œillères qui m’empêchaient d’en profiter pleinement.
Puis dans le deuxième quatrain, c’était mon quotidien en prépa. Mon abandon progressif et mon refus de me l’avouer réellement à moi et encore plus à ma famille. Ma manie de me réfugier sur Internet dans des rencontres et des relations plus que chaotiques -même si sur ce point, je ne me suis pas réellement améliorée pour être franche...-. Ma totale perte de combativité. A un tel point que pendant longtemps je pensais que j’allais sois continuer bêtement en khâgne alors que je savais pertinemment que je ne m’y plairais pas ou de fuir vers une fac de lettres en sachant que, de toute façon, je n’aimais pas tant que ça la littérature.
Et dans les tercets, tout était plus de l’ordre de l’imaginaire, de l’utopie. Quelque chose que, je l’espérais, me tomberait bien dessus à un moment donné. Et ce "quelque chose" est tombé à un moment. En fait, ce "quelque chose" m’est apparu grâce à l’aide plus ou moins directe de deux personnes. D’abord grâce à Val'. Il n’a pas fait grand-chose en réalité, mais à force de lui parler, aussi bien sur Badoo, par sms ou en vrai, j’ai réussi à m’avouer que ce que je faisais ne me plaisait pas et qu’il fallait que je change ça. Seulement, je ne savais pas encore comment. C’est à ce moment-là que, comme par miracle, Maman apprend par la mère de Marine R. qu’Audrey J. est partie dix mois comme fille au pair en Angleterre et elle m’en glisse un mot. Mine de rien. Il faudrait que je lui demande quand je rentrerai en France si elle l’a fait exprès ou pas… Parce qu’avec le recul, je trouve ça bizarre d’avoir eu cette idée toute seule. Certes depuis que je suis venue une semaine chez Tata Jojo à Londres je me suis dit que je viendrais ici un an après avoir eu mon bac, mais je trouve ça quand même bizarre…
Je connais Maman, elle a dû comprendre que le littéraire n’avait pas su répondre à mes attentes, que je me sentais perdue et que j’avais besoin de réfléchir à ce que je voulais faire. Par contre, c’était évident que je ne pouvais pas rester un an comme ça à ne rien faire. Enfin, j’aurais pu, mais Papa aurait été vraiment très inquiet pour mon avenir et on sait tous que Papa inquiet, c’est juste invivable et l’ambiance à la maison est horriblement tendue dans ces moments-là. Alors un an comme ça, ce n’était pas envisageable. D’autant plus que je n’aurais pas supporté voir la déception sur son visage… C’est pas pour rien si je suis restée trois semaines chez Mamy M. quand les parents ont reçu mon bulletin de fin d’année plus que catastrophique…
Bref, maintenant que j’y repense, je me demande si Maman ne m’a pas soufflé l’idée pour que j’y réfléchisse sérieusement plus que pour me tenir au courant du parcours de mes amies… Ou alors, c’est peut-être moi qui me fait des idées et qui veut absolument croire que Maman est capable de comprendre des choses sur moi avant que je ne les envisage… Enfin, si jamais je ne me fais pas d’idée, ça veut dire qu’elle sent qu’entre Franz et moi ça pourrait… Il faut que j’arrête de bloquer sur cette idée, mais c’est vrai que Maman a pas mal d’intuition… Bon, il faut dire que Franz, c’est le seul garçon avec qui je lui rabâche les oreilles. D’accord, il y aussi Val' et il y avait Felon, mais en général je lui parle de garçons quand je sais qu’il n’y a pas de "risques"... Exception faite pour J. et Mika. M’enfin, c’est juste plus facile de parler de Franz parce que j’avais dû lui en parler quand j’avais décidé d’aller passer un weekend chez lui la première fois, pour Val' et Felon c’était parce qu’on joue -ou jouait- souvent ensemble sur l’ordi alors que Ben', techniquement, on n’a pas grand-chose en commun.
Il n’empêche que Ben', c’est le mec le moins lourd que j’ai pu rencontrer jusque là. D’ailleurs je lui ai dit que je rentrais en France une semaine après le 20 juillet et il a dit qu’il y avait moyen qu’on se voit. J’aurais une semaine chargée en Juillet ! Déjà, je vois Franz, du vendredi soir au dimanche aprèm. Après je rentre chez moi et dans l’idéal je voudrais voir Eileen, Audrey J., Val' et Ben'. Et puis passer le reste avec ma famille. Enfin, Eileen et Audrey seront peut-être en vacances quant à Val', il est même pas au courant donc il pourra peut-être pas. Après tout, il a une copine même si je dois bien avouer que je l’oublie souvent la pauvre… D’façon, Val' n’est qu’un copain. Bon, d’accord, je dois bien admettre qu’on a une "relation" un peu particulière, mais ça reste quand même qu’un copain.
Finalement, j’avais pas mal de choses à dire…
Et l’été dernier me manque. J’ai juste l’impression que c’était le meilleur été de ma vie et pourtant je sais qu’il y avait beaucoup de moments où je me sentais seule et triste. N’empêche que c’était génial. J’ai juste passé un printemps et un été merveilleux à Orléans. J’avais rarement autant profité de ma vie.
C’est définitif, j’adore la musique Brave de Sara Bareilles. Elle me met exactement dans l’état dans lequel je suis en repensant à l’été dernier. A la fois mélancolique, heureuse et pleine d’espoir pour le futur, sans oublier une bonne dose de soleil. J’aime bien cette sensation. Du coup, je vais me sentir bien mieux maintenant que tout à l’heure quand j’ai terminé l’autre écrit. Tant mieux pour moi. Ca me motiverait presque à sortir ce soir pour aller me balader un peu… Je me demande si je vais pas le faire vraiment d’ailleurs. J’ai envie de me balader un peu aujourd’hui. Enfin, d’abord, je mets cette musique sur mon téléphone ! Pas moyen de sortir me balader où que ce soit sans.