La vie d'une Quiche

L'ennui est porteur d'inspiration.

Je l’avais constaté il y a des années, seulement pour le moment, j’ai l’impression de ne pas véritablement profiter de ces "inspirations". Ces centaines de pensées et de constatations sur ma vie, sur les gens et sur le monde en général qui me traversent sans cesse la tête et que je prends parfois la peine de creuser superficiellement quand je n’ai rien de "mieux" à faire. Elle me manque l’époque où j’étais capable de passer des heures à décortiquer ces pensées, à essayer de saisir toute leur essence sans m’en lasser, mais désormais, j’ai l’impression d’en être incapable. J’ai l’impression de ne pas y prêter suffisamment attention. J’ai l’impression de les laisser s’échapper. De laisser s’échapper des réflexions qui pourraient me faire avancer, qui pourraient me servir, mais non, je suis trop paresseuse pour essayer de me pencher sur tout ça et je préfère me vider la tête en pensant à des choses sans importances ou à jouer à des jeux sans importance.

Bref, ceci étant dit, j’ai remarqué une chose qui reliait tous les garçons auxquels je m’intéresse. J’avais toujours pensé qu’il n’y avait parfois pas le moindre point commun entre eux, mais en fait, il y en a un : j’aime les garçons intelligents. Mieux, j’aime les garçons cultivés qui n’ont jamais aimé le système scolaire. Je pensais que ça ne liait que Felon et Moun', mais en vérité, Val' fait parti de cette catégorie, Mika et Kev' aussi. J’aime l’intelligence, plus que le physique, j’aime l’intelligence. Je déteste me sentir trop intelligente par rapport aux gens à qui je parle. J’aime qu’on sache de quoi je parle et j’aime qu’on m’apprenne de nouvelles choses, au contraire, je n’aime pas trop apprendre. Parce que j’ai toujours l’impression de mal expliquer. J’aime la culture même si j’en suis dénuée et j’aime fréquenter des gens qui peuvent m’apprendre quelque chose. Sur tout et n’importe quoi. J’aime qu’on me fasse découvrir des choses nouvelles. En fait, j’aime juste l’intelligence et le côté un peu arrogant des gens "surdoués". Une arrogance naïve toute naturelle du genre "Je suis le meilleur, je n’y peux rien, c’est juste la vérité". Ça a un côté certes agaçant, mais je trouve surtout ça touchant. D’autant plus, qu’en réalité, ils se vantent sans cesse pour se rassurer. Ils assurent ne pas le faire, mais ils le font, et je trouve ça mignon. Certainement mon côté maternel qui ressort.

Moun' est rentré chez lui en Bretagne, du coup, plus de vocal pour lui vu qu’il n’a pas de micro. J’ai presque envie de lui en acheter un pour le lui offrir quand j’irais chez lui… C’est vrai, même s’il dit ne pas avoir un voix exceptionnelle, je l’aime bien sa voix moi… A la base, c’est quand même la première chose qui m’a plu chez lui. Sa voix et sa manière de parler. Sa façon de me favoriser de manière plus qu’évidente et de l’assumer comme si c’était plus que naturel auprès des autres. Sa manière de s’approprier ma personne.

J’ai ce besoin étrange de vouloir appartenir à quelqu’un. C’est un besoin violent. J’ai besoin de savoir que pour quelqu’un, je suis essentielle. Je suis essentielle pour ma famille, mais au même titre que tous les autres membres de la famille. J’ai besoin d’être favorisée par quelqu’un. Pas par un membre de ma famille, bien évident, mais par quelqu’un d’autre. J’ai besoin d’être la personne la plus importante dans la vie de quelqu’un d’autre. Un peu comme Maman est la personne la plus importante dans la vie de Papa. Je sais qu’ils nous aime, mais Maman passe avant. Après tout, ça peut se comprendre : Maman il l’a choisi, nous -ses enfants- il n’a pas pu choisir grand-chose. Ni notre sexe, ni notre physique ou notre caractère. Le Sort a choisi et il a dû s’y conformer. Et il nous aime énormément, c’est certain, mais juste un peu moins que Maman. Tant que Maman sera là, le monde de Papa continuera de tourner, mais si elle venait à disparaître, son monde s’écroulerait et Maman le sait. Aussi étrange que ça soit, j’ai envie d’avoir aussi cette pression sur les épaules. Il faut que je sache que je compte pour quelqu’un dans ce monde. Il faut que je sache que si je venais à disparaître, ça détruirait la vie de quelqu’un. J’ai besoin de savoir ça pour donner un sens à ma vie. Pour le moment, elle n’a aucun sens. Pas le moindre. Et tant que je n’aurais pas trouver cette personne ou tant que je n’aurais pas d’enfant, il en sera ainsi.

Finalement, je comprends mieux pourquoi pas à un seul moment dans ma vie je me suis imaginer vieillir seule à la manière de Tata Jojo ou Tata Carole : parce que j’en suis incapable. Une vie, ce n’est pas fait pour être vécu seul. Pas ma vie à moi en tout cas. Je ne vis que pour tomber amoureuse un jour, je pense que c’est pour ça que j’ai tant de mal à trouver l’Amour. Je n’ai pas envie de me louper. Quand je l’aurais trouvé, je veux quelque chose qui dure toujours. On dit que rien ne dure toujours, mais je veux y croire. L’espoir peut durer toujours lui, alors s’il existe un contre-exemple, il y en a forcément d’autres. Je veux être un contre-exemple, l’exception qui confirme la règle, peu importe, je veux tomber amoureuse et vivre jusqu’à ma mort avec le père de mes enfants.

Et bien, je viens de découvrir mon côté vieux jeu…

Ah oui, note à moi-même : je ne dois jamais oublier que la communication est la clef de tout. En cas de doute, il faut d’abord aller parler au principal concerné plutôt que de croire tous les racontars et les rumeurs. C’est très important, il ne faut pas que j’oublie ça.