La vie d'une Quiche

Sum 41 - Pieces

I tried to be perfect
But nothing was worth it
I don’t believe it makes me real
I thought it’d be easy
But no one believes me
I meant all the things I said

Cette musique m’est revenue en tête à la fin d’un épisode d’Esprit Criminel. Je sais pas trop pourquoi. Et du coup, j’ai essayé d’analyser un peu les paroles, et ça m’a fait penser à une phase de moi : essayer d’être parfaite. De tout faire pour plaire aux autres. De penser que ça serait facile vu que je pensais réellement avoir une personnalité transparente, qui pouvait se transposer à celle des autres en un claquement de doigts. J’ai essayé pendant longtemps d’être parfaite. De satisfaire tout le monde. Et je pense que j’ai compris que c’était impossible quelque part à un moment donné l’année dernière.

En fait, si je voulais être franche avec moi-même, je dirais que je l’ai compris réellement quand j’ai commencé à écrire ici. A cause de C.. Je ne m’en étais jamais vraiment rendue compte, mais en fait, C. a eu bien plus d’influence sur moi que je ne pouvais le penser. Il faut dire qu’avec C., je n’ai pas été franche. Pas franche du tout. Et il m’a avoué la dernière que c’était à cause de ça qu’il n’avait pas voulu me revoir. Certes. Ca peut être une excuse, mais ça n’explique pas tout. Enfin bref, j’admets que j’aurais pas dû mentir. C’était nul et ça ne servait à rien. Mais voilà, encore une fois, j’ai dit ce qu’on voulait que je dise -enfin, ce que je pensais qu’il voulait que je dise-, je me suis foirée et c’est tout. Il n’y a pas matière à épiloguer là-dessus.

Quoiqu’il en soit, après ça, j’ai commencé à intégrer le fait que je ne pouvais pas plaire à tout le monde et que je pouvais encore moins essayer de me transformer sous peine d’empirer les choses. Mais il a quand même fallu que je passe par J. et Mika pour le comprendre réellement. Et je pense qu’après ça, j’ai réellement pu commencer à m’épanouir. Et à prendre des vraies décisions par moi-même. Parce que la prépa littéraire, ce n’était pas mon idée à la base. Papa me l’avait suggéré vu que "Quitte à passer dans le littéraire, autant le faire dans une voie d’excellence". Alors ouais, ce n’était pas mon idée. Venir ici comme fille au pair, ça c’était réellement mon idée à moi. Et j’ai tout fait toute seule pour y parvenir. Même si Maman a dû un peu me pousser quand il s’agissait de contacter des gens. Mais sinon, j’ai tout fait moi-même. Et du coup, je n’ai pas le droit de perdre ma motivation. Parce que si je le fais, c’est moi que je trahis. Juste moi. Papa et Maman seront peut-être très déçus, mais avant tout, ça sera ma déception.

Bref. Il y a un moment où j’ai intégré le fait qu’on ne pourrait jamais plaire à tout le monde et que donc, la chose la plus importante à faire, c’était de se plaire à soit et une fois que ça sera fait, les gens seront naturellement attiré par nous. Parce que respirer modestement la confiance en soit, il n’y a rien de plus attirant. Mon expérience me l’a prouvé à plusieurs reprises…