La vie vaut la peine.
J’ai réalisé ça en rentrant de la conduite tout à l’heure. A cause d’un truc bête. C’est souvent comme ça d’ailleurs…
J’étais contente parce que mes deux heures de conduite de demain ont été annulées, parce que le frère du mari de ma monitrice est mort… Bon, j’étais vraiment triste pour elle, parce que je l’aime bien, mais j’étais pas mécontente que ça annule mes heures de conduite. J’aime pas conduire, vraiment pas. Pour moi, la voiture c’est fait pour dormir. Mais il paraît que c’est utile. Donc j’essaye quand même. Même si j’aime pas, même si je suis pas douée et que ça coûte cher.
Enfin bref, en rentrant et après m’être servie une bonne dose de Häagen-Dazs à la noix de pécan et sur le chemin qui me sépare de la cuisine à mon lit, je me suis dit, qu’en fait, la vie c’était magique. Parce qu’au final, la vie c’est quoi ? Une accumulation de tracas, de malheur, de tristesse, de colère, de déception, de jalousie, de lassitude, de fatigue, mais tout ça est contrebalancé par des joies, petites ou grandes, des sourires, des réussites, des victoires, de l’amour, beaucoup d’amour, des rires et de la satisfaction. Et tout ça vaut la peine d’être vécu. Tout ça, c’est magique. Et tout ça, ça existe dans chaque vie. Bien que certains connaissent plus les mauvais côtés que les bons et inversement… Mais du coup, je me disais que si on me donnait le choix de vivre, à présent, je suis certaine que je choisirais de vivre. Parce que j’aime la vie et plus encore, j’aime ma vie.
En ce moment, j’ai l’impression que tout va bien. Et tout va bien. Même si je ne vois pas mon chéri autant que je le voudrais et qu’il me manque, que j’ai l’impression que je ne décrocherai jamais mon permis et même si j’ai toujours pas trouvé d’alternance pour septembre. Mais c’est tout. C’est tout ce qui cloche dans ma vie en ce moment. Ces trois petits points !
A côté de ça, avec Gwen, ça se passe ultra bien, tellement bien que même les comédies romantiques américaines avec happy end semblent triste à côté de ce que je vis avec lui. On ne se dispute jamais parce qu’il n’y a pas matière à se disputer. On est vraiment d’accord sur tous les points importants et tous les points de discordance qu’on peut avoir sont tellement négligeables qu’on les néglige. Non mais franchement, si lui aime le rap et que je préfère le pop rock, qu’est-ce que ça peut faire ? Et puis ce que j’aime avec nous, c’est qu’on fait l’effort de s’intéresser à ce que l’autre aime. Bon, c’est vrai qu’il faut dire qu’on n’est pas non plus des grands passionnés, et qu’on a la même grande passion et défaut : j’ai nommé la Paresse. Avec un P majuscule. Et en fait, tant qu’on y est, on pourrait tout écrire en majuscule tellement on est des flemmards. C’est vrai, concrètement nos moments passés ensemble se résument à des bisous, des câlins -beeeeeeeaucoup de câlins-, des grandes discussions sur tout et n’importe quoi -et j’adore lui parler parce qu’il a toujours un avis sur tout, un peu comme moi-, regarder des films, jouer à des jeux sur Steam, regarder des séries, descendre manger, rigoler avec sa famille, se taquiner pour tout et n’importe quoi, des massages et quelques très rares sorties où on est finalement plus pressés de rentrer pour être tranquille.
Un vrai casanier comme moi !
Ca fait 8 mois que je suis avec lui depuis le 22 juillet et très sincèrement, il ne m’a pas gavé, lassé ou énervé à un seul instant ! Pas un seul ! Pour certains, c’est pas normal. Un couple, ça doit forcément se disputer. Mais quand on se dispute, c’est parce qu’on est pas d’accord. Le truc, c’est qu’avec Gwen, on serait sorti du même moule que ça serait pas étonnant. On a juste pas matière à se disputer. Un peu comme avec Olivia, mais en version améliorée. Parce que bon, autant j’adore Olivia, autant je ne me vois pas passer ma vie avec elle et faire tout ce que je fais avec Gwen… Nan, vraiment pas…
Quoiqu’il en soit, Gwen me rend heureuse et je le rend heureux. Je le sais parce qu’il me le dit et surtout parce que ça se voit. On se fait du bien mutuellement. Heureusement d’un côté.
Pour ce qui est du permis, je sais que je finirai par le décrocher à l’usure. J’espère juste ne pas trop mettre d’argent dedans. Mais en fait, c’est simple. Il faut que je me concentre pour tout bien faire comme ils veulent. Avoir ce foutu permis quitte à ne pas m’en servir après. Ca on s’en fiche. D’façon, peu importe comment je conduis, je ferais pas pire que certains que l’on croise sur la route…
Puis pour l’alternance, je voulais surtout faire ça pour avoir de l’argent et me payer un appart à côté pour que Gwen puisse venir, mais vu que les parents m’ont fait comprendre que ça arrangerait si j’allais chez une cousine à Maman, je peux tout aussi bien aller à la Fac faire je sais pas trop quoi et dans ce cas, c’est pas grave si je ne trouve pas de contrat en alternance…
Bref, je suis dans un moment de ma vie où je prends sereinement ce qui vient. De toute manière, stresser, paniquer ou me ronger les ongles pour quelque chose qui se produira forcément, c’est plutôt inutile, et j’ai plus envie de perdre mon temps à aller mal. J’ai choisi d’être heureuse avec ce que j’ai, et ça me réussi bien.
D’ailleurs, mon boulot à la CAF se passe super bien. Je pense qu’à la fin, je vais comme d’hab leur écrire un petit mot pour les remercier de tout. Parce qu’ils sont vraiment géniaux et que ça peut toujours me servir plus tard… Ne sait-on jamais, s’ils trouvent un petit CDI pour moi, je ne vais pas cracher dessus…
Et puis, point non négligeable : j’ai eu mon DUT et je suis 3ème de ma promo ! Autant dire que j’ai l’impression d’être un pur génie ! Je saoule tout le monde avec ça en ce moment, mais en même temps, ça fait des années qu’on me répète que seul le travail paye et moi, tranquillement, je démontre que non ! On peut être flemmard et finir troisième ! Certes, les deux devant moi sont soit de meilleurs flemmards -mais les connaissant, ça m’étonnerait- soit ils ont vraiment bossé. Mais bon, je vois surtout les 55 autres derrières moi dans lesquels certains se sont donnés du mal pour être moins bien classés que moi… Donc pour le moment, je continue, me reposer sur mes acquis et sur ma facilité d’apprentissage. Tant que ça marche, j’aurais tort de m’en priver… Et puis, j’ai pu voir que le travail ça ressemble en rien à ce qu’on nous demande en cours et c’est souvent plus simple. Ca dépend des domaines, certes, mais j’ai pas choisi un domaine facile pour rien tiens !
Je suis juste super bien quoi ! Et j’me suis dit qu’il fallait que je l’écrive, comme ça si un jour je déprime, je pourrais me rappeler que la vie, c’est génial si on sait comment la regarder. Surtout que bon, j’ai pas une vie compliquée moi…