La vie d'une Quiche

23 jours

Il me reste 23 jours à bosser. En comptant celui-là. D’ailleurs c’est plus 22 jours et demi vu qu’il y a un vendredi où je ne travaille que le matin. Vivement. Je déteste bosser. C’est pas épanouissant de bosser pour moi. Je ne suis pas faite pour ça. De toute façon, dès qu’il y a un truc de l’ordre de l’obligatoire, ça me gave rapidement… C’est pour ça que ça ne vaut même pas la peine que je me penche sur une carrière plus artistique. J’aime pas les contraintes. Au moins, en étant comptable, si je fais pas un truc, je peux m’en foutre, ça n’impacte en aucun cas mon estime de moi. Si je me foire dans un domaine tel que l’écriture, là, ça serait la cata pour mon ego. Vaut mieux rester dans l’incertitude. Se dire que j’ai du talent mais que je ne veux pas l’exploiter. Tout plutôt que de réduire cette certitude à néant.

Puis, de toute façon, j’ai aucune inspiration pour le moment. Mon cerveau est trop vide. Entre le boulot et le quotidien à gérer, j’ai pas la force mentale de penser à quoique ce soit. Les seuls sujets qui parviennent encore un peu à susciter de l’intérêt chez moi sont ceux qui concernent l’éducation. Donc autant dire que jamais je n’écrirai de livre là-dessus. Aucun intérêt. Surtout que ça ne serait que pour jeter des fleurs à mes enfants exceptionnels. Même s’ils me gavent toujours autant quand je passe une sale nuit à cause d’eux.

Dimanche on a été au resto avec les parents et Sa'. Deux semaines et un weekend sans se voir, c’était beaucoup trop… Est-ce que je suis fusionnelle avec eux ? Probablement. C’est même certain. Pourtant, je ne suis pas du genre à les appeler tous les jours ou autre. Et même quand je vais chez eux, j’ai plus tendance à rester dans mon coin en dehors des repas. Mais j’sais pas, j’adore leur présence. J’adore savoir que, si j’en ai envie, je peux les voir. Et que si j’ai besoin d’eux, je peux compter sur eux.

Franchement, mes parents sont mes héros et je ne souhaite qu’une chose : avoir exactement la même relation -sinon mieux- avec mes enfants. Je crois pouvoir dire que mes parents ne m’ont pas "cassé", comme on l’entend si souvent. J’ai rien à leur reprocher. Ils m’ont toujours soutenue, encouragée, poussée et rassurée aux moments où j’en avais besoin. Puis ils me laissaient de l’espace et me poussaient à faire mes propres expériences en dépit de leurs propres craintes. Non, vraiment, j’ai des parents géniaux. D’façon, je crois que ça se voit rien qu’au fait qu’on rentre toujours avec plaisir à la maison avec les frangins. D’ailleurs, on a beau avoir chacun notre chez nous, chez les parents, ça reste "la maison". Bref, je les aime.

Dimanche après le resto, je suis allée comme prévu avec les enfants chez Mamy M. et c’est toujours aussi sympa. Même si Soso a beaucoup plus la bougeotte que sa sœur… Elle qui jouait tranquillement et sagement pendant des heures, son frère c’est pas du tout le même modèle. Il touche à tout, veut tout ouvrir, tout renverser, fait du bruit, bref, il a beaucoup trop la confiance ce petit père.

Il a commencé à faire deux trois pas d’ailleurs lundi. Grosse avancée. Peut-être à cause de ça la nuit pourrie en y réfléchissant… A voir. Mais bon, quitte à me faire mal dormir, autant que ce soit pour de la vraie marche de plusieurs minutes. Là, clairement, ça n’en vaut pas la peine…

Samedi j’ai emmené Youyou à la piscine, elle a bien kiffé, mais sa peau beaucoup moins. Par contre, je me tâte à remplacer les cours de judo qu’on prévoyait pour la rentrée prochaine pour des cours de piscine plutôt… Après, elle commence à vraiment apprécier la babygym et s’améliore bien donc j’hésite aussi à la laisser. Le mieux c’est de voir avec elle au moment venu. Puis on pourra toujours l’emmener à la piscine de temps en temps pour que le Chéri la tranquillise un peu avec l’eau. Parce qu’elle aime bien, mais elle panique dès qu’elle a de l’eau sur le visage. Un peu comme son père d’ailleurs même si lui ça s’explique vu qu’il a failli se noyer petit et qu’en primaire un plus grand lui a enfoncé la tête sous l’eau plusieurs secondes pendant un tournoi de waterpolo… Bref. On verra bien. De toute façon, le but c’est avant tout qu’elle fasse quelque chose qu’elle apprécie. Après, le judo, si ce n’est pas à la rentrée prochaine, ça sera pour la suivante. Ça peut servir quand même…

N’empêche, je m’étais fait un petit programme pour ce weekend que j’ai pas mal tenu. Je suis fière de moi ! Vendredi, j’emmène Soso à la piscine pendant la pause déjeuner de Youyou. Si je peux avoir un enfant plus serein dans l’eau que ne l’est Youyou, je prends. En plus il dormira bien l’aprem comme ça… Ça c’est du bonus. Comme ça, avec le Chéri on pourra en profiter pour faire, peut-être, l’un des derniers câlins avant l’accouchement… Parce que bon, en règle générale, au bout d’un moment ça devient désagréable pour moi toutes les positions, puis avec mon ventre, je ne suis pas super à l’aise. Et le Chéri non plus, au moins, on est raccord. On est souvent raccord quand même.

Sinon rendez-vous le 8 avril pour voir si tout va bien avec Nana (on a modifié légèrement le prénom pour que ce soit plus facile de lui trouver un surnom… Oui, le surnom c’est primordial chez nous faut croire...). Ça tombe deux jours après l’anniv de Maman, un 8, ça ne peut qu’aller. Ouais, je me rassure comme je peux. En espérant que ça ne soit pas la nuit du doute pour moi… Enfin, il n’y a pas de raison que ça n’aille pas. Elle gigote bien déjà. Assez souvent dans la journée mais relativement peu la nuit. Je crois… Je ne sais même plus comment s’était pour les deux autres. Youyou, c’est fichu, je ne peux pas savoir parce que j’ai pas écrit comme une grosse nulle, mais pour Soso c’est possible que je trouve ça… A 5 mois pour Soso on devait être en septembre… Je vais regarder ça tiens ! Et après je vais manger.