La vie d'une Quiche

Demain...

Il est minuit passé. Demain je retourne donc au boulot. Ça me fait terriblement chier. Ça m’avait déjà bien gavé pour Youyou, mais là c’est deux fois pire. Je m’en veux aussi de laisser le Chéri gérer les deux bébés. Il va assurer, mais ça ne sera pas de tout repos pour lui. Surtout avec Youyou qui risque de pleurer au départ et qui va avoir du mal à passer au second plan de temps en temps le temps qu’il s’occupe de son frère ..

Faut que j’arrête de stresser, plus je stresserai, plus elle aussi le vivra mal. Faut que je sois zen et apaisée et tout roulera. D’façon, on n’a pas tellement le choix alors ça ira.

Je hais le boulot. Pas mon boulot en tant que tel, mais devoir laisser ma famille pour aller côtoyer des gens qui ne m’apportent rien, ça me gave profondément. C’est uniquement parce qu’il faut bien rembourser le crédit et payer les factures. C’est tout. Si j’étais à 100% en télétravail, ça me gaverait dej beaucoup moins. Si seulement c’était possible…

Vraiment, j’avais aucune once d’envie d’y retourner. On commençait à avoir une routine bien huilée… Et faire l’amour avec le Chéri tous les jours à l’heure de la sieste des deux terribles, ça va me manquer aussi… C’était un peu notre mission quotidienne, c’était marrant. Ça va me manquer…

Weekend prochain, soit on reste à 4 pour souffler de notre semaine en famille, soir je vais déposer les enfants vendredi chez les parents pour qu’on se fasse un petit weekend en amoureux. On avisera en fonction de la semaine qu’on aura passée…

Mon objectif : me remettre rapidement à jour pour ensuite faire autant de télétravail que possible. Ou comment bien faire comprendre à mes collègues que "non non, vous ne m’avez pas manqué". Je sais pas si les autres sont hypocrites à être contents de revenir après un congé parental, mais moi je suis réellement mieux chez moi, avec les miens. Je les ai choisi quand même ! Même mes enfants avec leur caractère bien trempé et mon chéri qui râle. Je les aime infiniment plus que mes collègues. Et je devrais passer plus de temps avec mes collègues. Ça me dépasse sincèrement. À quel moment on s’est dit que c’était normal ce genre de vie ? Pour des gens qui n’ont pas de famille, ok, mais pour tous les autres, c’est juste aberrant. Ça me dépasse. Vraiment.