Ambivalence
Première journée seule. Bilan : ils m’ont tous manqué. Mon chéri et mes bébés. C’est trop silencieux sans eux. Le seul truc sympa, c’est de n’avoir à m’occuper que de moi. La maison est déjà plus propre alors que je n’ai pas vraiment commencé à ranger. Juste, je nettoie systématiquement derrière moi alors ça reste propre. C’est plus clean, mais c’est vide. En tout cas, ça me prouve une chose : je ne suis pas faite pour vivre seule. Une semaine c’est très bien.
Pourtant, à la fin de la semaine, après deux heures passées avec eux, je regretterai de ne pas avoir plus profité de cette semaine. À chaque fois c’est le même scénario. Je me fatigue…
Demain matin, je fais mon test du glucose. Ensuite, j’aimerais faire un grand rangement. Et mercredi, ça sera aspirateur dans toutes la maison. Puis je commanderai des boîtes pour ranger nos vêtements, au Chéri et à moi. Puis une autre pour ranger les plaids du salon. Puis faut que je réfléchisse à comment rehausser la bibliothèque de Youyou pour que Soso arrête de toucher à ses livres et les déchirer quand il se fâche. Et que je trouve un système pour ranger les Monsieur, Madame de mademoiselle pour qu’elle puisse facilement les ranger elle aussi.
J’ai jamais trop ressenti ce besoin de "nidification" sur mes précédentes grossesses, mais là, c’est terrible ! Je n’ai jamais autant voulu que la maison soit propre. Comme dit le Chéri, l’annonce des allergies de nos enfants ont dû jouer. Puis bon, deux enfants, le bordel c’est gérable. À trois, il faut commencer à avoir une certaine discipline si on ne veut pas se faire submerger. C’est peut-être le fait de se dire qu’à trois enfants on passe à la définition de "famille nombreuse" qui me pousse à penser ça. J’en sais trop rien, mais c’est évident que je me rends compte que j’apprécie vraiment quand la maison est rangée. C’est juste qu’on manque de rangement, du coup, c’est pas toujours facile de se motiver à ranger. C’est pour ça, dès que j’ai mon salaire, je regarde ça de plus près.
D’ailleurs, il faudra aussi que je dessine sur les boîtes de vêtements des enfants les affaires qu’il faut ranger dedans. Comme ça Youyou pourra aider son papa à débarrasser le sèche-linge plus efficacement.
En tout cas, le truc sympa de ne pas avoir les enfants à la maison : le sommeil. Le Chéri qui est chez ses parents depuis samedi m’a dit qu’il dormait super bien et faisait même des siestes dans la journée. Un luxe qu’il peut rarement se permettre à la maison. Maman m’a dit que les enfants dormaient aussi très bien et que Youyou a même fait une sieste d’une heure trente aujourd’hui. Bref, tout le monde dort mieux. Bon, moi j’ai quand même un réveil pour aller aux toilettes généralement, mais de ne pas avoir à faire de biberons ou réconforter un des deux terreurs pour un cauchemar ou une peur quelconque, ça fait du bien.
Mais ils me manquent quand même. Ce qui, à mon sens, est une bonne chose. Ça doit être terrible de se retrouver seul et de se dire que, finalement, on est mieux sans sa famille. Sur du court terme, je ne dis pas, mais rapidement on ressent un certain manque. J’ai pas ri aujourd’hui par exemple. Sauf quand j’ai reçu un SMS du Chéri ou que Maman m’a envoyé une vidéo de Youyou qui réclame un troisième yaourt aux fruits avec une argumentation digne de sa petite personne. J’en conclus donc que je suis plus heureuse avec eux, même s’ils me fatiguent souvent que sans eux.
Bon, après c’est cool de pouvoir jouer aux Sims toute la journée quand même…