La vie d'une Quiche

C'est fou...

Comme on est con quand on est ado. Des fois, j’ai envie de mépriser les ados avec leurs problèmes bidons (et je le fais) puis je me souviens, qu’à une période, j’étais aussi lamentable. On est vraiment stupide quand on est ado. A se dire des trucs du genre "Bouh. Personne ne m’aime.", "Je suis tellement malheureux, personne ne peut comprendre ce que je ressens...", "Je ne peux pas être moi-même sinon personne ne m’aimerait...","Société de merde où on doit se conformer à toutes les normes pour être apprécié et respecté en tant qu’humain.", "Rien ne peut atténuer ma souffrance alors je vais me faire des cicatrices inutiles sur les bras juste pour me faire remarquer (mais ça, pas question que je me l’avoue)"...

Bref, je suis prête à parier qu’au moins 70% des ados occidentaux sont passés par là. Forcément les occidentaux parce que les autres, ils ont d’autres problèmes plus graves qu’ils surmontent bien mieux… Mais nan. Nous dans les pays plutôt aisés, tout va plutôt bien alors on s’invente des problèmes, histoire de s’occuper un peu l’esprit. Et de se donner une profondeur qui n’existe pas. La seule chose qui, quelque part me rassure, c’est que, quand j’écrivais toutes ces conneries, je me rendais compte que tous les autres jeunes de mon âge devaient avoir les mêmes pensées sombres et donc que je ne devais pas être si exceptionnelle que ça. Après tout, c’est vrai, quand on est ado, on porte plusieurs masques parce qu’on se cherche, mais ce qu’il faut se dire, c’est qu’il y a 70% de chance pour que la personne en face de nous face de même. On porte pratiquement tous un masque quand on est ado parce qu’on s’imagine tous que sans, personne ne peut nous apprécier. Mais bien évidemment, c’est faux. Mais bon, ça nous fait plaisir de le penser donc il n’y a pas grand-chose à faire… Et puis ça finit par passer dans la majorité des cas, les autres deviennent dépressifs, mais bon, c’est une minorité donc au pire, tant pis.

Je supporte plus les gens faibles d’esprit depuis quelques temps. Ceux qui vont tout le temps mal et tout et tout. Ils me saoulent. Parce que bon, moi je vais bien, je vais même super bien alors à chaque fois, les discussions sont les mêmes :

Eux : Coucou. Quoi de beau ?

Moi : Baaah, pas grand-chose, tout va toujours super bien avec mon chéri, d’ailleurs on part une semaine à Perpignan ensemble donc ça risque d’être bien cool puis ensuite j’vais une bonne semaine en Italie, quelques jours en Savoie et quelques jours dans le Var donc c’est nickel ! 8D Et toi ?

Eux : Cool pour toi :) Moi pareil, c’est toujours la merde…

Moi : Ow, pas cool =( Que pasa ?

Et puis voilà, c’est toujours, toujours pareil. Jamais de bonnes nouvelles. Que des trucs mauvais. Et puis le pire, c’est que souvent, c’est pas grand-chose. Juste des problèmes de meuf. Avec une fille avec qui ils sont même pas vraiment sortis… Et c’est chiant. J’sais pas, on est adulte. On est plus des gamins dans la cour de récré avec Machine qui a quitté Bidule pour aller avec son meilleur pote Truc. Et on sait très bien que les gens, ça va ça vient. Faut arrêter de faire une montagne de tout ça. Et je dis même pas ça parce que tout se passe bien avec le Chéri… Quand j’ai rompu avec Pauro, j’étais pas super bien, mais bon, j’ai rapidement repris du poil de la bête et j’en ai profité avant de me mettre avec le Chéri. Et pourtant ça faisait 5 mois qu’on sortait ensemble. Et pas genre 3 misérables jours…

Bref, les gens qui dépriment pour de la merde et qui se font passer pour plus malheureux qu’ils ne le sont réellement, ça me gave. Ouais ouais "non mais chacun a sa sensibilité, on souffre pas tous de la même façon et blablabla". Osef. Ils ont qu’à être plus solide. Ou alors qu’ils ne s’approchent pas de moi. Si je ne sais rien de leur existence, j’arrêterai de les mépriser. En tout cas, une chose est sûre, j’ai bien plus de respect pour Baccara pour qui, tout va pas super bien en ce moment et qui, pourtant, reste de bonne humeur et tente de trouver des solutions. J’aime pas les gens qui se lamentent sur leur sort. Ou alors ça ne me dérange pas tant qu’ils ne viennent pas m’en parler et me demander mon avis.

Bon, tout ça pour dire : j’étais sacrément conne quand j’avais 13 ans (et jusqu’à 19 ans).