La vie d'une Quiche

Culpabilité

Je pensais ne pas vraiment être capable de ressentir de la culpabilité. Je crois que dans la majeure partie des cas c’est le cas, mais par contre, dès que ça touche à la famille, je me mets à m’en vouloir même pour des choses auxquelles je ne peux finalement pas grand chose. Je n’arrête pas de me faire des scénarii à base de "et si" et je me morfonds, tout seule dans mon coin.

J’ai vraiment eu peur cette nuit et toute cette matinée pour ma sœur. Je me suis imaginée des trucs affreux. Et j’ai réalisé que la vie ne tenait vraiment pas à grand chose. La voiture est visiblement totalement morte suite à l’accident. Irrécupérable. Mon cerveau n’a pas pu s’empêcher de penser que ma petite sœur était dedans et que ça aurait pu mal se finir pour elle. Dieu merci, juste quelques courbatures, mais probablement un certain traumatisme à l’idée de conduire de nouveau. Je ne peux que comprendre… Déjà que j’ai du mal à retoucher ma voiture quand elle galère juste à démarrer alors ça, je n’imagine même pas.

J’étais pas bien tout aujourd’hui et encore maintenant j’ai une sorte de creux au niveau du plexus solaire qui me donne la nausée. J’ai pas dû parler plus de dix minutes au boulot. J’en avais vraiment pas envie. Même pas envie de parler de ce qui s’est passé, j’ai envie de pleurer à chaque fois que j’y pense. Et pleurer au boulot, c’est vraiment pas mon kiffe.

Je vais au sport là, je sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise idée. Peut-être que ça ne changera juste rien. D’façon, au pire, rien ne m’oblige à en faire trop. J’ai juste envie de rentrer et me faire réconforter par le Chéri et le chat…

Je vais appeler maman sur le chemin du sport tiens.