La vie d'une Quiche

Lectuvore

J’ai plus rien à lire. Je crois que j’ai fais le tour des fanfictions potables sur HP… J’ai tenté sur Supernatural aussi, mais j’aime pas trop. Je suis pas attachée à l’univers, aux personnages pour que ça me parle. J’aime pas quand je ne connais pas l’univers, je suis moins dedans…

Bref, j’ai plus rien à lire donc je viens ici. J’ai tout lu. Tous les articles des deux derniers mois en tout cas. Ya trois journaux que je dévore tout particulièrement. Les plus actifs, forcément. J’aime quand il y a du contenu. J’aime quand il y a de la matière. Et un autre qui a publié récemment, j’étais contente. A une époque j’avais l’impression de vivre un peu la même chose, mais heureusement pour moi, il y a eu de l’évolution. L’achat de la maison a pas mal apaisées les tensions que je pouvais ressentir. 'Fin bref…

Je trouve toujours ça étrange d’être un peu plongé dans la tête d’une personne, ne voir les choses que par son prisme. Je ne peux m’empêcher d’imaginer comment moi j’aurais vécu les choses. Très rapidement, je m’aperçois, qu’en fait, jamais je n’aurais pu vivre ça de toute façon, donc ça ne sert à rien de me projeter. Je n’ai pas tous les éléments. Je ne peux pas juger. C’est vrai que je juge rapidement. Mais bon, je sais que mon avis c’est de la merde, personne ne me le demande, donc je le garde pour moi. Et parfois j’aimerai soutenir aussi, aider, mais j’ai déjà la flemme de le faire pour mes proches, je ne vais pas le faire pour des inconnus… J’ai toujours pas finit de réécrire ma lettre pour Bouh. Je crains. Ça fait plusieurs semaines que c’est fait dans ma tête, du coup j’ai la flemme de concrétiser.

C’est pour ça que je n’écris plus. A part pour raconter de la merde sans structure. Ca c’est facile. Créer une ambiance, des personnages vivants, une histoire intéressante, ça l’est moins. Ca demande plus de travail… Un jour je m’y remettrai. Un jour. J’adore lire, mais j’aime encore plus écrire. Mais j’aime pas la médiocrité, j’en attends trop de moi et de mon soit-disant talent, alors pour ne décevoir personne, et surtout pas moi, je n’écris pas. Ici, c’est pas bien important, je suis la seule à accorder de l’importance à ce que j’écris et même si je n’oublie pas qu’on peut être lu, c’est quand même moins une préoccupation qu’avant. Quand ici ça publiait à tour de bras. C’était sympa quand même. J’avais de la lecture. Je lisais tout. Parfois en diagonale parce que certaines choses que je lisais me révulsais beaucoup trop. Je ne comprenais pas, je ne comprends toujours pas, mais je prends plus de recul maintenant. J’accepte qu’on ne vive pas tous comme moi. Et heureusement. Mais bon, ça me donnait matière à écrire aussi. Une sorte d’émulsion qui me faisait me poser des questions et me permettait d’écrire suite à ça. J’aimais bien. Ca me manque…

D’façon, je suis quelqu’un de très nostalgique, pas que c’était mieux avant, loin de là, mais j’ai tendance à ne pas me rendre compte la chance que j’ai sur le moment, j’ai besoin de recul pour l’apprécier et du coup je m’en veux de ne pas avoir su profiter assez. Je me dis que, maintenant, avec de la distance, je profiterai plus. J’apprécierai plus. Puis je me dis que ce n’est pas possible dans tous les cas, donc rien ne sert de s’appesantir dessus. Mais il y a des ambiances, des moments de ma vie dans lesquels j’aimerai me vautrer quand le moral n’est pas au beau fixe. Beaucoup dans mon enfance, très peu dans mon adolescence collège/lycée, mais par exemple, la période prépa/Angleterre, je ne l’ai pas apprécié à sa juste valeur. J’étais trop perdue dans mon envie d’amour pas relou mais intense, et maintenant que je l’ai obtenu, je me dis que, sachant ça, je me prendrai moins la tête pour des broutilles dans cette période. Que je profiterai plus de Delph et Nicole plutôt que des histoires galères avec des mecs à des centaines de kilomètres de moi. Enfin, peu importe…

Mais, en ce moment, il ressort une chance de ce que j’entends ou lis à droite à gauche, de petites confession de Yo' ou du Chéri, même de Sa', mais je n’ai jamais de chez jamais touché à la moindre drogue. Ni même fumer. Bon, j’ai bu un peu d’alcool, parfois trop dans ma jeunesse, mais même là, j’abusais max cinq fois dans l’année. Max. Ma seule drogue, c’était et c’est le sexe. Point. Tout le reste, ça n’éveille qu’un lointain intérêt. Ça a l’air vite fait sympa, mais les risques sont bien trop importants pour que ça n’éveille en moi trop de désir. J’aime beaucoup trop mes neurones. Tous. Je garde même les mauvaises connexions qui encombrent le tout. Je garde tout. Et puis, quelque part, j’ai l’impression d’appartenir à une sorte d’élite. Jamais fumé, jamais touché à la drogue, l’alcool avec plus que de la parcimonie (depuis la naissance de la Ptite Hippo, j’ai dû boire une dizaine de verres. Un à chaque fois, pas plus), jamais eu covid. Je suis l’élite.

C’est terrible cette volonté de vouloir mettre de la distance entre les autres et moi, cette volonté de me prouver que je suis meilleure. Que je suis différente. Que je ne suis pas comme eux. Que je ne suis pas humaine. Je ne sais pas ce qui cloche chez moi, mais c’est certain, un truc cloche. Typiquement, je suis le genre de personne qui doit faire chier les psys. Je m’invente des névroses que je n’ai pas, tout ça pour qu’on me dise à quel point je suis exceptionnel. Heureusement pour les psys, je ne vais pas en voir. Pas envie qu’on me fasse descendre de mon piédestal ou qu’on m’y conforte. En vrai, j’ai pas besoin d’être validée par autrui. Pas réellement en tout cas. Je n’y croirais pas. Je me trouve exceptionnelle, c’est le principal.