Première semaine : Done !
Bon, que dire ? Le stage, c’est génial. J’ai l’équipe la plus sympa du monde. Ils sont tous là pour répondre à mes questions et m’aider quand je n’arrive pas à trouver de solution toute seule. Mais ça arrive de moins en moins souvent ! Et en général, quand je ne trouve pas, même eux galère à trouver la solution donc ça veut dire que ce sont des problèmes complexes et qu’il est donc compréhensible que je ne m’en sorte pas seule. En tout cas, ils ont tous l’air satisfaits du travail que j’effectue et ça, ça fait plaisir. En plus, j’aime vraiment bien ce que j’y fais. La numérotation, c’est l’étape tranquille qui permet de se mettre dans le bain en arrivant. Ensuite vient la mise en paiement qui, en général, ne porte aucune difficulté. Le plus marrant, c’est l’ajustement des comptes. J’ai l’impression d’être une sorte d’enquêtrice à cet instant, à la recherche des chiffres qui faussent mon ajustement. Et quand on parvient à mettre le doigt sur la raison d’un écart, c’est jute étrangement jouissif. Puis il y a la vérification des factures et des bons de commandes. Une autre sorte d’enquête, à laquelle il faut prêter un peu plus d’attention. Mais le plus cool, c’est quand même la gestion des chèques ! Il y a plein de choses à faire et c’est cool. Ce que j’aime bien dans ce stage, c’est que j’ai toujours quelque chose à faire. J’ai pas le temps de m’ennuyer et c’est génial ! Et je vois en quoi ce que je fais est utile, et ça, ça change tellement des études… J’ai pas l’impression de travailler dans le vide. De faire des choses dont personne ne se préoccupe. En fait, si dans les études on nous faisait faire des choses utiles pour quelqu’un ou quelque chose autre que nous, je suis sûre que ça me plairait plus. Parce que dans le fond, j’aime aider les autres. J’aime bien quand il y a une contrepartie parce que bon, je ne suis pas non plus quelqu’un d’ultra altruiste, mais juste la sensation d’être utile aux autres est grisante. Et puis en gestion, devrait avoir moyen de mettre nos capacités au profit d’une quelconque association ou organisme… Enfin bon, ce n’est pas aujourd’hui que je vais révolutionner le système.
Sinon entre mon Chéri et moi, c’est toujours supra génial. Je suis juste tellement chanceuse. Tellement tellement. D’ailleurs, je vais le voir ce weekend et le weekend de trois jours la semaine prochaine ! Jamais on se sera vu autant en si peu de temps. Sauf la fois où j’y suis restée une semaine… Mais bon, c’est déjà pas mal !
Je suis tellement bien avec lui. Rien que parler de lui me met de bonne humeur. J’ai un sourire béatement niais à l’heure où j’écris ces mots. Il est juste… Parfait pour moi. Je me rends compte de tous les efforts qu’il fait pour me rendre heureuse. Dont arrêter de fumer. Il a beaucoup de mal. Lui comme moi, on manque souvent de volonté et on cède à la facilité. Pourtant je le sens essayer. Et quelque part, je m’en veux de lui infliger ça… Je me souviens d’un truc que j’avais écrit. Sur le fait qu’il fallait accepter les personnes comme elles étaient et ne pas chercher à les changer. Je me demande si vouloir qu’il arrête de fumer est une volonté de le faire changer... ? Je l’aime réellement comme il est. Même son côté râleur et susceptible. C’est ce qui fait aussi son charme. Mais le fait de fumer, ce n’est pas vraiment une caractéristique inhérente à sa personne. N’est-ce pas ?
En fait je me rends compte que ce point m’obsède, mais d’un côté, c’est normal. Je m’étais toujours promis de ne pas sortir avec quelqu’un qui fume, mais là. Là c’est mon exception. Et ça me prouve encore une fois la grandeur de mon amour pour lui. Ca me prouve que c’est vrai. Que pour une fois, ce n’est pas moi qui me fait croire quelque chose qui n’existe pas. Pour une fois, ce n’est pas une impression d’amour. C’est un état. Un ressenti. Une émotion. Brute et forte. Chaude et apaisante. Et pour une fois, je ne doute pas. Même pas une petite fois.
Sauf mon inconscient… C’était tout à l’heure ou cette nuit, je ne me souviens pas de trop. Mais j’ai fais un cauchemar. Il voulait me quitter parce qu’il n’était pas sûr. Parce qu’il doutait. Je crois que je n’ai jamais été aussi effrayée et mal de toute ma vie. C’était comme si le monde s’écroulait sur moi. Je me suis réveillée en sueur et il m’a bien fallu une demi-heure pour reprendre mes esprits. Pour m’assurer que c’était faux. J’ai résisté à l’envie de lui envoyer un sms pour lui raconter… Mais finalement je viens de le faire sur Skype. Une version légèrement différente de la réelle. Plus romancée. Moins brutale. Ce cauchemar était beaucoup trop violent. Violent dans sa simplicité. Pas d’encombrement. Pas plus d’explication que ce doute. J’ai détesté. Je ne me vois vraiment plus vivre sans Lui… J’imagine et je souhaite tout mon futur avec Lui.
Tout à l’heure, en rentrant du travail, j’ai croisé une femme enceinte et je me suis surprise à vouloir aussi un bébé avec mon Chéri. Pas dans l’immédiat, c’est certain. Mais dans quelques années… Ce qui est rassurant, c’est que lui aussi en a envie. On en parle parfois. C’est tellement naturel que c’en est beau. Enfin, tout ça pour en revenir à la même conclusion : je l’aime.