Un pas devant l'autre
J’ai réussi !
Je suis allée faire les courses comme prévu, en prenant un chemin différent parce qu’il y a des travaux sur le pont que je traverse habituellement pour rentrer chez moi depuis hier, et j’ai résisté à la tentation ! Une fois n’est pas coutume…
Je suis même passée à côté des saucissons, mais je n’ai pas trop bavé. Bon, je suis passée vite quand même… Chaque seconde augmentait le risque de craquer. N’empêche, j’ai rien acheté pour me récompenser. Je m’en suis tenue à la liste, plus des yaourts pour Youyou et des flocons d’avoine pour faire des barres énergétiques pour le matin.
Après je suis rentrée à la maison, minimoi était contente de me voir, comme toujours, donc j’étais contente. Mon Chéri m’a accueilli avec un bisou, comme tous les jours, et je me suis dit que mon bonheur tenait à ça. Et c’était cool. En plus, contrairement à ces derniers jours, je ne crevais pas la dalle donc c’était un point de plus ajouté à mon bonheur. Qui tient à peu de choses, je l’admets, mais du coup, c’est plus simple pour moi d’être heureuse, et ça je prends.
Du coup, je me suis lancée dans la préparation de mon déjeuner du lendemain. Enfin, du surlendemain finalement, parce qu’il me restait une part de la pizza maison que le Chéri avait faite (sa pâte et à se damner). En ce moment je mange une salade de riz quinoa sarrasin avec un œuf, du thon et du maïs plus une espèce de mayo avec beaucoup de moutarde, dix fois moins d’huile, pas d’œuf (j’en mange déjà un dur donc bon...) et plein d’épices. Et c’est super bon ! Et puis ça change un peu du riz quinoa sarrasin, chèvre et asperges vertes des cinq derniers mois. C’est impressionnant comment je peux manger chaque jour la même chose sans me lasser pendant plusieurs mois… Surtout le midi.
Tu me diras, le soir, on tourne souvent sur les mêmes repas…
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- Soupe pomme de terre, poireau et courge butternut un jour sur deux
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- Pizza maison (poivron chèvre champignon/bolo/poulet ananas)
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- Julienne de légumes avec du riz crème ou avec poisson crème ou steak
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- Riz bolognaise
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- Galette bretonne
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- Tartiflette
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- Hachis parmentier (bon, ça on l’a fait qu’une fois pour écouler notre stock de papates
Et on a fait le tour de ce qu’on mange en ce moment… Après quand l’été arrive, on change nos plats pour s’adapter aux légumes de saison, mais globalement on tourne sur les mêmes plats.
Bon, ça c’est parce que c’est le Chéri qui cuisine et qu’il n’a pas envie de se prendre la tête en élaborant des nouveaux plats, surtout quand on n’est pas sûr du résultat ou que la préparation est trop longue pour le résultat obtenu. Du coup, quand j’ai envie de changement, c’est moi qui prends les choses en main et si ça lui convient, il l’adopte.
Mais du coup, nous ça nous va de manger souvent la même chose. Au moins, c’est facile de faire les courses, il suffit de toujours racheter les mêmes choses en fonction de l’écoulement du stock. On a adapté notre façon de manger à nos courses. Et on mange quand même relativement sainement. Même s’il y a beaucoup de crème ou de fromages dans nos plats… Le lobby des produits laitiers a bien fait son taf… Mais c’est tellement bon… Et puis je culpabilise -un peu-, quand je lis ou vois des reportages sur les conditions de vie de certaines vaches. Et le fait qu’on les sépare de leur veau… En vrai, c’est horrible, mais bon, je mange de la viande donc bon, je peux pas trop faire la choquée… Changer mon alimentation ? J’y ai déjà pensé, mais je crois que je n’aime pas suffisamment les animaux finalement… Pauvres vaches, avec moi, vous n’êtes pas sorties de l’auberge…
Bref, après ça, je me suis lancée dans la préparation des barres énergétiques. C’est super simple à faire ! Bon, la prochaine, fois, je diminue la quantité de sucre, parce que 30g (au lieu des 75g de la recette...) avec 250g de flocons d’avoine, c’est quand même trop sucré… La prochaine fois on tente avec 20g. C’est un peu galère à démouler (j’avais pas du assez huiler le moule), mais sinon, nickel ! Et à la première bouchée, je me suis dit "Mais c’est ça !" Ça a la même consistance et on n’est pas loin du goût de mes fameuses flapjack en Angleterre… Faudrait que j’essaye d’en faire avec des fruits rouges la prochaine fois… En tout cas, c’est drôlement bon… Même avec de la pomme et des raisins secs. Et surtout, c’est facile à faire !
Minimoi a passé une nuit un peu pourrie, et nous aussi par la même occasion. Elle devait avoir mal aux dents donc elle n’arrêtait pas de téter. Mais moi j’étais crevée et j’avais mal à force de rester sur le côté gauche, alors que je dors sur le côté droit principalement. Du coup, dans la nuit, j’ai laissé tomber et je lui tapotais les fesses pour qu’elle essaye de se rendormir sans le sein. Le Chéri a vu que je galérais du coup il l’a prise de son côté du lit et elle s’est rendormi rapidement, en tout cas, je me suis rendormie rapidement moi…
A un moment, j’ai entendu le Chéri sortir de la chambre et vu que je n’entendais rien, je pensais qu’il avait embarqué minilui avec lui. Puis un peu avant que le réveil sonne, je me suis aperçue que non, minimoi dormait toujours à poings fermés à l’autre bout du lit. Du coup, quand je me suis levée, j’ai branché le babyphone et je suis partie discrètement de la chambre. En descendant voir le Chéri, il m’a dit qu’il était réveillé depuis 4h40 à peu près et qu’à 5h il était parti de la chambre. Soit 2h. Aïe. Il va être crevé ce soir… Idéalement, faudrait que je parte pas trop tard pour qu’il puisse se reposer un peu sur moi. Avec un peu de chance, mininous fera une super sieste…
Les collègues viennent de me dire que c’était la pleine lune hier donc bon, c’est peut-être ça… J’y crois pas forcément beaucoup parce que ça ne m’influençait pas avant l’arrivée de minimoi, mais c’est vrai qu’elle dort particulièrement mal les nuits de pleine lune, et si elle dort mal, moi aussi par extension. J’allais dire que c’était les joies du cododo, mais bon, même si elle était dans son lit, dans sa chambre la nuit, si elle pleure ça me réveillerait et je serai encore plus crevée qu’en cododo. Parce que hors de question de la laisser pleurer sans être avec elle pour essayer de la réconforter.
Non et puis, comme on se disait avec le Chéri, pour le moment on ne peut pas la faire dormir dans l’autre chambre, parce qu’elle est mal isolée phonétiquement et comme la fenêtre donne directement sur la route ultra passante, c’est pas possible… Quand elle était petite et qu’on lui faisait faire ses siestes dedans, elle était souvent réveillée par une moto qui passe ou quelqu’un qui parle ultra fort dans la rue… Le cauchemar de tout parent quoi… C’est pour ça que maintenant, elle fait ses siestes dans le salon avec du métal… Normal. Mais bon, ça fonctionne donc bon… Avec son père c’est du métal, avec moi, du classique. Dans les deux cas ce sont de vrais instruments donc vaut mieux que la musique boom boom que j’écoute moi en général.
Hier soir, comme le Chéri avait bien dormi la veille, il était motivé à faire l’amour une fois que j’avais réussi à endormir mininous et en l’embrassant, collée contre son corps, je me suis rendue compte du chemin qu’on avait parcouru tous les deux, depuis notre première rencontre, notre premier baiser sur le quai de la gare et notre première fois (et de sa première fois) dans cette chambre d’hôtel Ibis. Et ça m’a fait l’aimer encore plus. Et j’ai pu constater qu’il s’était nettement amélioré en sept ans. Il sait comment m’embrasser pour m’embraser en quelques secondes. Il sait où toucher, comment et à quel moment. Il s’est façonné au fil des années pour mon plaisir et je l’aime tellement pour ça. Il pense à chaque fois d’abord à mon plaisir avant le sien. Il s’assure que j’ai au moins un orgasme à chaque fois. Il ne bâcle jamais mon plaisir, même quand il est fatigué. Jamais il ne m’a laissé en plan en faisant sa petite affaire et tant pis pour moi.
Jamais. En sept ans. Il est exceptionnel.
De mon côté, j’espère le contenter autant qu’il le fait pour moi. Le sexe c’est trop important dans ma vision du couple. Et j’ai jamais eu autant envie que depuis que j’ai accouché. Autant avant, parfois j’avais grave la flemme, j’étais trop fatiguée ou j’avais juste pas envie. Autant, depuis seize mois pile poil aujourd’hui (joyeux moiversaire ma Youyou ! J’avais même pas vu !), j’ai toujours envie de lui. Je crois que pas une fois j’ai eu la flemme ou autre. Lui si. Parfois il est trop fatigué. Mais le P’tit Hippo est vraiment épuisant parfois. Je l’ai vu hier soir… Elle a une de ces patates, c’est impressionnant ! Je me demande où elle est partie chercher cette énergie, parce que, concrètement, son père et moi en sommes complètement dépourvu… Donc voilà, parfois il est fatigué. Mais la plupart du temps, il trouve quand même un peu d’énergie pour nous.
Des fois, j’espère qu’il ne se force pas trop pour me faire plaisir. Parce qu’il le sait quand j’ai envie, j’ai une manière différente de l’embrasser, plus approfondie, du coup il sait. Mais bon, ce n’est pas parce que j’ai envie qu’il me doit quoique ce soit.
Ça me fait marrer parfois que notre couple soit limite l’inverse de la "norme". Mais c’est vrai que dans certains de nos comportements, je fais plus mec et lui plus meuf. Mais juste pour certains trucs. Je garde quand même à mon actif des trucs bien clichée de meuf comme les signes astro, l’homéopathie, les huiles essentielles et plein de trucs axés sur la nature (?). Lui niveau cliché de mec… Il range mieux ses dossiers sur son pc que la maison, il n’aime pas faire les courses (même si c’est lui qui les fait dans 90% des cas), il ne prend pas soin de sa peau alors qu’un peu de crème pour hydrater lui ferait du bien, mais c’est une perte de temps à ses yeux et il veut imposer sa musique dans la voiture.
Bon, je sais pas si ce sont de vrais clichés de mec en vrai… Il n’est pas tellement cliché parce qu’il s’intéresse aux fringues et me conseille même niveau vêtement, c’est lui qui gère la déco/emplacement des meubles à la maison et il aime souvent changer la disposition. Il n’est pas pénible quand il est malade parce que, grosso modo, il fait tout comme d’habitude, mais plus lentement. C’est lui qui cuisine. Je suis clairement plus viandarde que lui. Il est papa au foyer. Il n’aime pas sortir avec ses copains. Il en a rien à foutre des voitures, du moment qu’elles roulent et ne consomment pas trop, c’est parfait. Bref, il est Lui quoi.