La vie d'une Quiche

Vivement demain soir !

Je viens de terminer le Meilleur des mondes. Lu en un peu moins de deux jours. Pas mal. Pratique les livres numériques, mais il n’y a pas à dire, les livres papiers, c’est mieux. Bien mieux. Enfin, il faut penser à la déforestation aussi… Mais le livre quoi, c’est l’objet par excellence ! J’ai beau aimer mon ordi vraiment énormément (et Internet par extension), je pense que sur le long terme, les livres me manqueraient bien plus. Les livres, c’est juste magique. Pendant le temps de quelques pages, on se plonge dans un autre univers, dans un autre monde, dans une autre vie, dans d’autres sentiments. On se plonge dans des choses qu’on aura certainement jamais l’occasion de vivre (et franchement, vu ce que je lis, heureusement pour moi) et on peut parfois avoir une nouvelle vision du monde qui nous entoure.

Finalement, en lisant le Meilleur des mondes, je me dis que dans toutes les dystopies que j’ai pu lire, c’est peut-être celle qui me conviendrait le plus. Un bonheur égoïste. Sans passion. Sans frustration. Sans douleur. Sans tristesse. Un monde aseptisé. Un monde au bonheur créé de toute pièce, mais profondément ancré dans chacun. Le truc, c’est que même dans ce genre de monde, je pense que je me rendrais compte de tout ce qui ne va pas et je ne pourrais être pleinement heureuse. Probablement mon côté idéaliste. Mon côté perfectionniste. Cette chose en moi qui passe son temps à répéter que "Ca pourrait être mieux"... Mais avec le temps, j’ai appris à lui donner moins d’importance et à me répéter avec plus de conviction "Oui, mais ça pourrait surtout être pire.". Le secret pour être heureux, c’est qu’il faut être intimement satisfait de ce que l’on a, de ce que l’on est. Et ce n’est pas un travail facile. Pour certains plus que pour d’autres. Non parce que, concrètement, certains ont réellement une vie de merde. Et ils ne sont pas non plus super...intéressants ? Ce n’est pas vraiment le mot que je veux employer, disons juste qu’ils ne trouvent pas intéressants du coup ils deviennent "pas intéressants" aux yeux des autres. C’est plus quelque chose comme ça.

Bref, pour le moment, si je devais choisir d’être née dans une quelconque dystopie, ça serait le Meilleur des mondes qui l’emporterait. C’est certes une existence creuse qui y est proposée, mais concrètement, l’existence actuelle n’est-elle pas déjà creuse et sans réel objectif ? Du coup, à choisir entre un univers où l’existence n’a aucun but précis et où l’on peut -et où l’on va- souffrir ou un univers où l’existence n’a toujours aucun but précis, mais cette fois, le bonheur est assuré, je préfère peut-être la deuxième option…

N’empêche, ce livre est pas mal au niveau méthodes de conditionnement et compagnie… Ca donnerait presque envie de tester… Bon, le truc, c’est que je ne vois sur quel sujet je pourrais conditionner mes enfants… Peut-être sur la cigarette et la drogue tiens, voire l’alcool… Au pire, ça ne marche pas, au mieux, ça fonctionne et c’est tout bénéf'. Idée à noter. Ce n’est pas très orthodoxe mais peu importe. Ma fin justifie mes moyens après tout.

Bon, j’arrête de me la jouer apprentie tortionnaire et je pense à quelque chose d’un peu plus immédiat : demain soir !

J’ai vraiment hâte d’y être ! J’espère qu’il fera beau. Histoire qu’on puisse se balader un peu avec le Chéri, faire le tour des magasins pour avoir une idée de la tenue qu’on voudrait mettre pour le mariage cet été, manger un truc, trouver de quoi s’occuper dans le train vu qu’on va y rester pendant plus de...10h -gosh, que ça semble interminable...-, lui faire faire le test MBTI et puis juste faire des trucs d’amoureux quoi. D’amoureux un peu bêtes et un peu niais. J’aime bien être niaise avec lui. Ca change un peu de mon côté habituellement railleur et blasé. Et mignon. Et vantard. Quoique je suis toujours un peu mignonne et vantarde. Ca saoule les gens, je le sais, ils le savent, mais ils n’y peuvent rien, ils m’aiment quand même. C’est justement pour ça que je me le permets…

Enfin bref, j’ai hâte d’y être. Mais en même temps pas trop parce que je sais très bien que la semaine va filer à une allure folle…

Je me demande comment vont se passer les retrouvailles entre le Chéri et Jim'. J’espère qu’on ne les dérangera pas de trop. Après tout, ils ont deux enfants, une situation financière pas forcément des plus enviables à ce que j’ai compris alors je crois que je vais essayer de payer la nourriture au moins. Histoire de ne pas trop abuser… Enfin, pour ça, il faudrait que je reçoive mon salaire sous peu. Sinon ça va être compliqué… Et puis je ne dois pas perdre de vue que ce salaire doit également assurer mes dépenses pour l’Italie… Et je me suis engagée à payer les logements et les billets de retour donc bon… Je sais pas pourquoi je ressens à chaque fois le besoin d’être aussi généreuse alors qu’on ne me le rend jamais. Je dépense sans compter pour les autres et je m’assure qu’ils bénéficient à chaque fois du meilleur, mais dès que c’est dans le sens inverse, ils font tout pour faire des économies de bout de chandelle… Ca me gave.

Exemple concret. Bouh a pris les billets de l’aller. Le strict minimum. On doit aller dans un aéroport à l’autre bout du monde -j’exagère à peine-, on ne pourra pas choisir nos places parce que ça coûtait 5€ de plus et on n’aura pas de bagages en soutes parce qu’il fallait 15€ en plus. Mais du coup, les deux billets lui ont coûté en tout et pour tout 70€. Pour le retour, comme je paye, bah, ça serait bien qu’on ait possibilité de mettre des bagages en soutes. Puis ça serait bien si on pouvait arriver à Orly. Puis ça serait cool qu’on puisse choisir notre place. Et puis faudrait aussi ne pas arriver trop tard. Et puis, tant qu’à faire, autant voyager avec Air France. Et comme ça, j’en ai pour 140€... Le double. Normal. Franchement, ça me dérange pas de dépenser et tout, mais quand c’est constamment à sens unique, c’est gavant…

Pareil, des fois, je sais pas, ça me prend d’inviter les gens, parce que j’ai envie. Sans raison. Ou de leur payer un truc qui leur plait mais qu’ils n’osaient pas acheter d’eux-mêmes. Mais personne ne fera jamais l’inverse pour moi. Ou alors on "m’avance" juste… Je déteste qu’on m’avance. Je déteste devoir de l’argent à quelqu’un. Enfin, je dis que personne ne fait l’inverse, mais ce n’est pas vrai. Déjà, il y a mes parents -normal quelque part...-, puis mon chéri -normal aussi hein...- et puis il y a Hide, James et Boosta. Et puis Ami' et Olivia. Bon, finalement, il y en a quand même quelques uns… Je me plains pour rien quoi.

Bref. Très mauvaise idée de reprendre un écrit après la pause déjeuner, après il fait trois kilomètres de long. Quoiqu’en réalité, ça ne doit pas être si long que ça.

Bon, il faut que je me trouve un nouveau livre moi !